DE MICHEL L'ARCHANGE A
JÉSUS-CHRIST
(c)

INTRODUCTION

SENSIBLE ET CHALEUREUX

LES TÉMOIGNAGES

SA JUSTICE

SON EXISTENCE PREHUMAINE

SES OEUVRES

LA NAISSANCE DE JÉSUS

LES MIRACLES DE JÉSUS

LA VISITE DES ASTROLOGUES

LES DERNIERS JOURS DE SON MINISTÈRE

SA JEUNESSE

LA NOUVELLE ALLIANCE

SON BAPTÊME

SON PROCÈs ET LA PASSION

SON MINISTÈRE

LE JOUR DE SA MORT

SA MISSION

SA RESURRECTION ET SON ASCENSION 

UN MAGNIFIQUE MODÈLE D'AMOUR

POURQUOI DEVAIT-IL MOURIR?

PRÉVENANT ET HUMBLE

CONCLUSION

RETOUR

IDDN Certification

 

 

Introduction

 

Sir Isaac Newton [...] était également un éminent critique de documents anciens, et il examina avec grand soin les Saintes écritures. Quel fut son verdict à ce sujet ? "J'ai, dit-il, des preuves plus sûres de l'authenticité du Nouveau Testament que de n'importe quelle histoire profane". A son tour, le philosophe Jean-Jacques Rousseau a écrit en substance: "Allons-nous envisager le récit des évangiles comme une simple fiction? (...) Au contraire, l'existence de Socrate dont personne n'oserait douter n'est pas aussi bien établie que celle de Jésus Christ".

 Nous possédons plus de preuves attestant que Jésus mourut au Calvaire, comme le disent les évangiles, que nous n'en avons pour prouver que Jules César mourut au Capitole. En vérité, elles sont bien plus nombreuses. Demandez à ceux qui ont des doutes concernant l'histoire évangélique quelles raisons les portent à croire que César est mort au Capitole, ou qu'en 800 Charlemagne a été couronné empereur d'Occident par le pape Léon III [...]. Comment savez-vous que Charles Ier d'Angleterre a jamais existé, qu'il fut décapité et qu'Olivier Cromwell gouverna à sa place? [...] On attribue à Sir Isaac Newton la découverte de la loi de l'attraction universelle [...]. Nous acceptons ce qui est dit [...] au sujet de ces hommes, parce que nous disposons de preuves historiques. [...]

À la page 3 de son ouvrage "Das Buch der Bücher" (Le Livre des livres), Karl Ringshausen remarque: "Jules César a écrit ses Commentaires de la guerre des Gaules en 52 avant Jésus-Christ. Toutefois, les plus vieilles copies de ce livre dont nous disposons aujourd’hui ont été produites beaucoup plus tard, au IXe siècle après Jésus-Christ. Le philosophe grec Platon a vécu de 427 à 347 avant Jésus Christ. Néanmoins, la plus ancienne copie de ses œuvres philosophiques date de 895 après Jésus-Christ. Le plus souvent, au moins mille ans séparent la rédaction des originaux et celle des premières copies conservées."

Bien que le récit de la vie de Jésus soit très ancien, il est à remarquer que son contenu est attesté par des milliers de manuscrits de l’Antiquité qui sont conservés dans les bibliothèques publiques et privées du monde entier. Voyons le contenu de quelques uns de ces documents.

 

 

 Les témoignages

 

Des auteurs modernes de la fin du 18ème ont commencé à mettre en doute l'historicité de Jésus, sur des bases inexactes héritées des traditions de l'"âge des ténèbres". Puis d'autres leur ont emboîté le pas du 19ème siècle à aujourd'hui. On doit à leurs ouvrages de nouvelles figures de styles, et un nouveau genre littéraire qui ne résiste pas à l'analyse. Plutôt que de se livrer à la contre-argumentation, n'est-il pas préférable d'écouter, tout comme un juge, les différents témoignages puis de délibérer.

En effet, certains pourraient penser que l'on trouve relativement peu d'allusions à Jésus-Christ et à ses disciples dans les écrits des deux premiers siècles de notre ère que nous connaissons aujourd'hui. Les faits montrent néanmoins que, du haut de leur grandeur, les historiens profanes considéraient le christianisme naissant comme une petite secte obscure, issue des Juifs méprisés, une nouvelle et pernicieuse superstition cherchant à ruiner l'idolâtrie généralement admise à cette époque.

Par conséquent, il n'y a guère de raisons pour penser qu'un historien païen écrivant sur son temps et ne portant aucun intérêt personnel aux chrétiens, fasse de fréquentes allusions à ces derniers ou soit très précis dans son récit. A plus forte raison aurions-nous tort d'espérer que des hommes de lettres de la même époque, dont le genre littéraire n'eut peut-être rien à voir avec le christianisme, s'écartent de leur sujet pour en parler. Cependant, après examen, on s'aperçoit que bon nombre d'écrivains païens ont, d'une façon ou d'une autre, reconnu l'existence et l'expansion du christianisme au cours des deux premiers siècles.

Note : Les latins avaient un mépris non déguisé pour ce qui concernait Jérusalem. Quelques 70 ans avant notre ère, Cicéron dira de la grande ville que c'était "une bicoque". On peut aisément comprendre que l'on parla peu de ce qui se passait à Jérusalem, tout au moins d'une manière publique. Surtout qu'au début, les chrétiens ont été assimilés à une secte juive dissidente, dont le maître était mort.

Le témoignage juif

Tout d'abord, il y a le témoignage des premiers écrits talmudiques. Après avoir étudié soigneusement leur témoignage, Joseph Klausner, célèbre savant juif, déclara que les "premiers récits talmudiques sur Jésus confirment à la fois l'existence et le caractère général de Jésus" ("Jesus of Nazareth", p. 20). La contradiction porte sur les moyens des miracles mais pas sur les événements. Ils ne mettent pas en doute la naissance de Jésus mais le caractère miraculeux de celle-ci, ils ne nient pas les guérisons et attribuent à Jésus des pouvoirs miraculeux non de par Dieu, mais par magie.

Un historien juif du Ier siècle, Flavius Josèphe, signale la lapidation de "Jacques, frère de Jésus, nommé Christ" ("Histoire ancienne des Juifs", traduction d'Arnauld d'Andilly, livre XX, chapitre VIII, paragraphe 1). Dans le livre XVIII, chapitre IV, paragraphe 3, il est directement question de Jésus, en des termes très favorables. Certains doutent de l'authenticité de ce passage et ils affirment qu'il a été soit ajouté ultérieurement, soit embelli par les chrétiens. Toutefois, il est admis que les mots utilisés et le style sont fondamentalement ceux de Josèphe. De plus, ces quelques lignes figurent dans tous les manuscrits disponibles. D’ailleurs quiconque lit son ouvrage remarquera que Joseph donne force détails sur les personnages peu connus, et moins sur ceux pour qui il ne peut y avoir de confusion, ce qui est le cas de Jacques et Jésus.

Le témoignage des historiens romains.

Comme les écrits de Pausanias et d'Appien, parmi les historiens grecs, ainsi que ceux de Tite-Live, Paterculus, Valère-Maxime, Justin et Florus, parmi les historiens latins, embrassent une période antérieure à celle du règne de Tibère, il n'est pas étonnant qu'ils n'aient pas parlé du christianisme. Mais Tacite qui n'appréciait guère le christianisme, raconte les persécutions cruelles que Néron infligeait aux chrétiens. On le range parmi les premiers historiens profanes de l'antiquité pour ce qui est de l'exactitude et de la justesse du jugement. Il naquit vers l'an 54 de notre ère. Dans le livre 15 des Annales, il raconte comment un bruit courut qui accusait Néron de l'incendie de Rome; puis il écrit au paragraphe 44 ce qui suit: 

" Pour étouffer cette rumeur, Néron fournit des accusés et infligea les supplices les plus raffinés à des gens haïs pour leurs abominations, auxquels la foule donnait le nom de chrétiens. Tacite ajoutait cette précision: "Ce nom [chrétiens] leur vient de Christ, qui, sous Tibère, fut livré au supplice par le procurateur Pontius Pilatus. Réprimée sur le moment, cette exécrable superstition perçait de nouveau, non seulement dans la Judée, berceau du mal, mais à Rome même. "On ajouta des moqueries de toutes sortes à leurs supplices: c'est ainsi que, couverts de peaux de bêtes, Ils mouraient déchirés par des chiens, ou bien on les clouait à des croix, ou encore ils étaient voués au feu, et brûlaient pour servir de lumière nocturne quand s'éteignait la lumière du jour". Mais ils ne cédaient pas! (Annales, livre XV, paragraphe 44.)

 

Il suffisait d'offrir de l'encens à l'empereur pour échapper à ces traitements cruels. Mais les premiers chrétiens ne faisaient pas de compromis.

D'autres écrivains romains, tels que Suétone, Pline le Jeune, Sénèque et Juvénal, Lucien, Celse, font allusion aux disciples du Christ et à l'expansion du christianisme. Ces premiers prédicateurs chrétiens n'étaient pas des hommes extrêmement instruits selon les critères du monde cultivé de l'époque. Les membres du Sanhédrin remarquèrent que les apôtres Pierre et Jean étaient "des hommes sans instruction et des gens ordinaires"(Ac 4:13). A propos de Jésus lui-même, "les Juifs [...] s'étonnaient et disaient: "Comment cet homme sait-il les lettres, alors qu'il n'a pas fait d'études?" (Jn 7:15).

On retrouve ces idées chez les historiens profanes: "Celse, le premier écrivain à s'en prendre au christianisme, s'en moque parce que des ouvriers, des cordonniers, des cultivateurs, les plus ignorants et les plus rustres des hommes, sont les prédicateurs zélés de l'évangile ("Allgemeine Geschichte der christlichen Religion und Kirche, par August Neander, 1842, vol. 1, p. 120). Au dire d'Origène, Celse lui-même a reconnu que "ce n'étaient pas uniquement les gens simples qui étaient amenés par la doctrine de Jésus à adopter sa religion". Effectivement de nombreux nobles romains sont devenus chrétiens.

Pline le Jeune, en qualité de gouverneur de la Bithynie, légat de l'empereur Trajan de Rome, demanda à l'empereur quelle était la meilleure façon de procéder avec les chrétiens. Cet échange de correspondance ayant eu lieu au plus tard quarante ans après la mort de l'apôtre Paul, sa lettre constitue donc un document classique obligeant tous ceux qui ne croient pas au récit biblique de la vie de Jésus-Christ à admettre que celui-ci a réellement vécu, que ce fut un grand maître, qu'il fit des disciples dévoués, dont la vie devait être si différente de celle des païens qu'elle attirerait l'attention des empereurs romains eux-mêmes.

Dans cette lettre, après avoir reconnu qu'il n'a «jamais participé personnellement à des enquêtes concernant des chrétiens» Pline déclare: «Voici en attendant, la règle que j'ai suivie vis-à-vis de ceux qu'on me déférait comme chrétiens. Je leur ai demandé s'ils étaient chrétiens. Ceux qui l'avouaient étaient menée au supplice cependant que d'autres personnes niaient l'être ou l'avoir été. Celles-ci, mises à l'épreuve, non seulement offraient des sacrifices païens mais «s'emportaient en imprécations contre le nom de Christ. A rien de tout cela, dit-on, l'on ne peut jamais forcer ceux qui sont véritablement chrétiens». D'autres encore, ajoute Pline, reconnaissaient qu'ils avaient été chrétiens autrefois et qu'ils adressaient même «une invocation à Christ, comme à une divinité», mais que depuis quelque temps déjà  «ils ne voulaient plus l'être». 

Les accusés qui niaient être chrétiens étaient relâchés à condition, dit Pline, d'avoir "en ma présence, invoqué les dieux, et offert de l'encens et du vin à votre image [celle de Trajan] (...) [et d'avoir] maudit le Christ". Tout chrétien avéré était exécuté. (Lettres de Pline X: 96).

Pline voulait savoir si Trajan approuvait ses méthodes et sa façon d'agir. L'empereur, en réponse à cette lettre de Pline, le félicita pour la ligne de conduite qu'il avait adoptée. « Tu as, écrivit Trajan, suivi la voie que tu devais dans l'instruction de ceux qui t'ont été déférés comme chrétiens ». Le neveu et successeur de Trajan (117-138 apr. J.-C.), écrivant au proconsul d'Asie au sujet des chrétiens, déclara: «Par conséquent, si dans des accusations de ce genre les habitante de la province sont capables de soutenir quelque chose de précis contre les chrétiens, de manière à porter l'affaire devant les tribunaux, qu'ils le fassent, mais dans ce cas seulement et non quand Il s'agit d'accusations officieuses ou de simples bruits» (App. Euseb. Hist. Eccles., IV, 9).

Juvénal, écrivain satirique et poète latin (60-140 apr. J.-C. env.), fait allusion à la description que donne Tacite des persécutions de chrétiens (Bat. 1. p. 155-157). Sénèque (4 av. J.-C. - 65 apr. J.-C. env.), homme d'Etat et philosophe très estimé et tuteur de Néron, dit aussi quelques mots du christianisme (Epist. XIV). C'est ce que font également le sophiste grec « à la bouche d'or » Dion Chrysostome (40-115 apr. J.-C. env.) [Orationes Corinthiae XXXVII p. 463], et Arrien, historien et philosophe grec qui naquit vers l'an 96 apr. J.-C. (Dissertat. IV, 7 & 5 et 6).

Brossant les grandes lignes de la vie de Claude César, Suétone, historien latin qui naquit vers la fin du premier siècle, dit ceci: « [Claude] expulsa de Rome les juifs qui, à l'instigation de Chrestus (le Christ), provoquaient constamment des troubles » (Vie de Claude, chap. 25). Et lorsqu'il parle des cruelles persécutions qui sévirent sous Néron, Suétone dit encore: " On punissait les chrétiens, ce groupe d'hommes attachés à une nouvelle et pernicieuse superstition" (Vie de Néron, chap. 16).

Lucien, rhéteur grec qui naquit vers la fin du règne de Trajan, attaqua les doctrines des chrétiens et ridiculisa leur forme d'adoration. Écrivant à l'occasion de la mort de Peregrinos Proteios, un cynique illustre, Lucien déclara, entre autres choses, que les chrétiens « parlaient de lui (du Christ) comme d'un dieu, le considéraient comme un législateur et l'honoraient du litre de Maître. Aussi adorent-ils encore ce grand homme qui fut crucifié (crux simplex) en Palestine, pour avoir apporté dans le monde cette nouvelle religion ».

Origène, l'un des plus notables Pères de l'Église (185-254 apr. J.-C.), nous a conservé le témoignage de plusieurs autres non-chrétiens de l'antiquité. Il nous dit par exemple qu'un philosophe grec du nom de Noumenios, qui vécut dans la seconde moitié du IIème siècle, « cite un fragment de l'histoire de Jésus-Christ dont il cherche l'interprétation cachée » (Encyclopédie de McClintock & Strong, vol. 7, p. 225). Origène dit aussi que Phlégon, qui vécut vers le milieu du deuxième siècle, aurait mentionné l'accomplissement de certaines prophéties relatives à Christ (Contre Celse liv. 2, § 14).

Celse, ennemi farouche du christianisme qui vécut 130 ans environ après la mort de Jésus, cita souvent les Écritures grecques chrétienne parce que, dit-il, « nous prenons ces choses dans vos écrits pour retourner contre vous vos propres armes ». Les originaux des oeuvres de Celse sont perdus, mais Origène nous a préservé environ 80 de ses citations des Écritures. Celse affirme que l'on a parlé de Jésus comme de la Parole de Dieu, qu'on l'appelait Fils de Dieu, qu'il venait de Nazareth, qu'il était le fils d'un charpentier et aurait été conçu miraculeusement. Il fait encore allusion à la fuite en Égypte, au baptême de Jésus dans le Jourdain, à la voix qui le déclara fils de Dieu, aux tentations dans le désert, et au choix de 12 apôtres. Il admet que Jésus accomplit de grands miracles: multiplication des pains, guérison des aveugles, des boiteux et des malades, et résurrection des morts. Il mentionne également de nombreux points de doctrine des enseignements du Christ. Finalement il parle encore de la trahison de Judas, du reniement de Pierre, de la flagellation, du couronnement de Jésus, des moqueries dont on l'accabla ainsi que de l'obscurité et du tremblement de terre qui accompagnèrent sa mort, et de sa résurrection qui suivit. Ainsi cet écrivain païen prouva sans le vouloir que ces choses turent consignées par écrit et tenues pour vraies par tous les chrétiens de ce temps-là (The Critical Handbook of the Greek New Testament de Mitchell).

 

Ces récits indépendants prouvent que dans l'ancien temps même les ennemis du christianisme n'ont jamais douté de l'historicité de Jésus. L'histoire montre que les ennemis remettaient en cause sa position de roi céleste mais pas son existence.

 

Nous sont également parvenus beaucoup d'autres documents ou commentaires dont voici quelques extraits : Justin le Martyr (vers 150) qui parle des mémoires composés par les apôtres, Ignace (vers 115) qui connaît plusieurs évangiles dont un particulièrement, Irénée (vers 190) se dressant contre les hérétiques, parle de 4 évangiles. Il serait possible de continuer avec Polycarpe, Clément de Rome, Clément d'Alexandrie, Théophile, Papias, et beaucoup d'autres encore. Et tout cela, sans compter les archives de très anciennes villes qui parlent de chrétiens morts comme martyrs en Gaule. Hégesippe (historien du IIème siècle) raconte que les ennemis des chrétiens dénoncèrent les petits-fils de Jude -demi frère de Jésus- comme étant de la famille de David. Tous sont des témoins directs ou indirects de l'existence de Jésus Christ et de son ministère.

Le témoignage du Coran. Le Coran demande aux musulmans d'écouter et de suivre l'enseignement du Christ: "Dis: Nous croyons en Allah, à ce qu'on a fait descendre sur nous, à ce qu'on a fait descendre sur Abraham, Ismaël, Isaac, Jacob et les Tribus, et à ce qui a été apporté à Moïse, à Jésus et aux prophètes, de la part de leur Seigneur : nous ne faisons aucune différence entre eux; et c'est à Lui que nous sommes Soumis" (sourate 3:84).

"Tel est Issa (Jésus), fils de Marie: parole de vérité, dont ils doutent" (sourate 19:34).

 

Une preuve encore plus puissante de l'historicité de Jésus Christ.

 

C'est le fait que son influence ne dépend pas de sa présence physique sur la terre. Alors que l'influence qu'ont exercée sur l'histoire des monarques aussi puissants que Nébucadnezzar, Alexandre le Grand et César a cessé, celle de Jésus demeure. Des millions de gens suivent encore aujourd'hui son enseignement. Bien qu'étant à son époque un personnage très puissant, Napoléon fut obligé de reconnaître le caractère unique de l'influence exercée par l'homme Jésus. Il déclara: "Alexandre, Charlemagne et moi avons reçu l'extraordinaire pouvoir d'influencer et de commander les hommes. Mais notre présence était nécessaire. (...) Jésus-Christ, lui, a influencé et commandé ses sujets depuis dix-huit siècles sans être visiblement présent de corps". Il dit encore: "Alexandre, César, Charlemagne et moi avons fondé des empires. Mais sur quoi avons-nous basé les réalisations notre génie? Sur la force. Seul Jésus-Christ a fondé son royaume sur l'amour".

Rousseau, célèbre philosophe français du dix-huitième siècle, écrivit à propos de Jésus : "Quelle élévation dans ses maximes! quelle profonde sagesse dans ses discours, quelle présence d'esprit, quelle finesse, quelle justesse dans ses réponses! Quel empire sur ses passions! Où est l'homme, où est le sage qui sait agir, souffrir et mourir sans faiblesse et sans ostentation?"

 

 

 

Son existence préhumaine

 

Ce n'est pas sur terre que la personne qui devint Jésus Christ commença à vivre. Jésus lui-même parla de son existence préhumaine et céleste (Jn 3:13; 6:38, 62; 8:23, 42, 58). Comme nous venons de le considérer dans les commentaires précédents, il est le commencement de la création de Dieu (Col 1:15; Révélation 1:1; 3:14). Ce qui est confirmé par le premier verset de l'évangile de Jean qui rapporte le deuxième nom de Jésus durant son existence préhumaine où celui-ci est appelé La Parole, qui pourrait sous entendre que le Créateur l'utilisait pour transmettre des messages particuliers aux autres créatures célestes.

A l'époque de l'apôtre Jean (vers les années 90), une secte s'était développée qui niait l'existence préhumaine de Jésus. Pour eux, Jésus n'avait pas connu d'existence préhumaine, ce n'était qu'un homme ordinaire (...) quand il fut "adopté" par son GRAND AUTEUR lors de son baptême et qu'il reçut la puissance divine qui allait lui permettre d'accomplir sa mission rédemptrice. Ce concept reçu sa forme finale et fut proposé par Théodote de Byzance, à la fin du IIème siècle. Ce qui explique la raison pour laquelle on trouve une formulation assez particulière, de sa position auprès du TRES-HAUT en Jean chapitre 1, verset 1, sans pour autant en faire l'égal. C'est à lui que Yahwah (heb: Yehwah) déclara : "Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance" en Genèse chapitre 1, verset 26.

L'un des plus anciens apologistes est Justin, qui a vécu entre 110 et 165 de notre ère (environ). Justin a enseigné qu'avant la création du monde, le SOUVERAIN SEIGNEUR était seul. Quand il a eu le désir de créer le monde, (...) il a engendré un autre être divin pour créer le monde pour lui. Cet être divin a été appelé (...) Fils parce qu'il était né; il a été appelé Logos parce qu'il a été tiré de la Raison ou de l'Esprit de Dieu. (...)

A l’époque que nous connaissons, cette créature céleste accepta volontiers sa mission. C'est ce qui ressort de Philippiens 2:5-8 : "il s'est vidé lui-même" de sa gloire céleste", "de sa nature spirituelle", et a pris une forme d'esclave" en se prêtant au transfert de sa vie dans l'univers terrestre, matériel et humain. La tâche qui l'attendait représentait une responsabilité écrasante; tant de choses étaient impliquées! En restant fidèle, il prouverait la fausseté de l'affirmation de Satan, consignée dans le livre de Job selon laquelle, soumis à la privation, à la souffrance et à l'épreuve, les serviteurs du SUPRÊME Le renieraient (Jb 1:6-12; 2:2-6).

Nous pouvons remarquer que plusieurs enseignements apostats se sont profondément enracinés au IIème siècle. En effet, quelques décennies après la mort des apôtres, des schismes s'étaient déjà déclarés parmi les chrétiens. Will Durant explique: "Celse (un opposant au christianisme du IIème siècle) avait lui-même remarqué, sarcastique, que les chrétiens étaient "partagés en maintes factions, chaque individu désirant avoir son propre parti". Vers 187, Irénée faisait une liste de vingt variétés de christianisme; vers 384, Épiphane en comptera quatre-vingts (Histoire de la Civilisation: Partie III - César et le Christ). On peut dire qu'il y avait autant de "christianismes" que de congrégations influentes. Renseignements complémentaires .

 

Jésus est-il Michel l'archange est développé dans une question des lecteurs "Est-ce que Michel l'archange est Jésus?"

 

 

  

 

La naissance de Jésus.

 

On lit dans le récit divinement inspiré : "Mais la naissance de Jésus-Christ arriva ainsi. A l'époque où sa mère Marie était promise en mariage à Joseph, elle se trouva enceinte de par l'esprit saint (esprit en hebreu: rouah, c'est sa force agissante) avant leur union" (Mt 1:18). Auparavant, un messager angélique de Yahwah (hebreu Yehwah) avait fait savoir à la vierge Marie qu'elle "concevrait dans sa matrice" parce que l'esprit saint de Dieu viendrait sur elle et que Sa puissance la couvrirait de son ombre (Lc 1:30, 31, 34, 35).

Puisqu'il y eut effectivement conception, il semble que le DIEU SAINT féconda un ovule dans la matrice de Marie en transférant la vie de son Jésus du monde invisible sur la terre (Ga 4:4). C'est uniquement de cette façon que l'enfant qui allait naître pourrait conserver son identité, demeurer la personne appelée la Parole qui avait résidé dans les cieux, et seulement de cette façon qu'il pourrait être le fils de Marie à part entière, donc un véritable descendant d'Abraham, d'Isaac, de Jacob, de Juda et du roi David, ancêtres de sa mère, et être l'héritier légitime des promesses que le DIEU DE VERITE leur avait faites (Gn 22:15-18; 26:24; 28:10-14; 49:10; 2S 7:8, 11-16; Lc 3:23-34).

En 2 av. n. è., "un décret parut de la part de César Auguste pour que toute la terre habitée se fasse enregistrer; et tous les gens allaient se faire enregistrer, chacun dans sa propre ville"(Lc 2:1, 3). Joseph se rend donc à Bethléhem, là où il est né. Beaucoup de gens sont venus se faire recenser à Bethléhem, et le seul endroit que Joseph et Marie trouvent pour loger est une étable. C'est dans cette étable, où l'on met des ânes et d'autres bêtes, que Jésus naît (Dn 11:20 ; Mi 5:2). Marie l'emmaillote avec des langes et le couche dans une crèche, mangeoire qui contient la nourriture pour les animaux.

Cette nuit-là est tout à fait extraordinaire. Dehors, dans les champs, une vive lueur rayonne autour d'un groupe de bergers. C'est la gloire de Dieu! Un ange leur dit: "Ne craignez pas, car voici que je vous annonce la bonne nouvelle d'une grande joie qu'aura tout le peuple, parce qu'aujourd'hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est Christ le Seigneur. Et voici pour vous un signe: vous trouverez un tout petit enfant (grec : brephos) enveloppé de langes et couché dans une crèche". Soudain, beaucoup d'autres anges apparaissent et se mettent à chanter: “Gloire à Dieu là-haut dans les hauteurs, et sur terre paix parmi les hommes de la bienveillance!” Lorsque les anges les quittent, les bergers se disent entre eux: “Allons donc jusqu'à Bethléhem et voyons cette chose qui est arrivée et que Yahwah nous a fait connaître”.

Au lieu de retourner à Nazareth, Joseph et Marie restent à Bethléhem. Lorsque l'enfant a huit jours, ils le font circoncire, conformément à la Loi que le Dieu Heureux a donnée à Moïse. Lorsque Jésus a 40 jours ses parents emmènent le petit enfant (grec paidion) au temple, à Jérusalem, qui se trouve à quelques kilomètres seulement de l'endroit où ils demeurent (Luc 1:1-38). Selon la Loi mosaïque, toute femme qui a accouché d'un fils doit se rendre au temple 40 jours après pour y présenter une offrande de purification (Lev 12:2-4). Pour offrande, Marie apporte deux oiseaux.

 

Ce détail nous donne une idée de la situation matérielle de Joseph et de Marie. La Loi de Moïse, en effet, indique qu'en cette circonstance on doit offrir un jeune bélier, ce qui coûte beaucoup plus cher que des oiseaux, mais que, si la mère n'en a pas les moyens, deux tourterelles ou deux pigeons suffisent.

Dans le temple, un vieillard prend Jésus dans ses bras. Il se nomme Siméon. Il lui a été révélé par le Tout Puissant qu'il ne mourrait pas avant d'avoir vu le Christ de Yahwah, le Messie promis. Quand Siméon arrive au temple ce jour-là, l'esprit saint le dirige vers l'enfant que portent Joseph et Marie. Tenant Jésus, Siméon remercie Dieu: “Maintenant, dit-il, SOUVERAIN SEIGNEUR, ton esclave, tu le laisses partir libre et en paix, selon ta déclaration; car mes yeux ont vu ton moyen de salut, celui que tu as préparé à la face de tous les peuples, lumière destinée à ôter le voile de dessus les nations, et gloire de ton peuple Israël.” Là-dessus, Siméon les bénit, et il dit à Marie que son fils “est posé pour la chute et le relèvement de beaucoup en Israël”. Il ajoute que le chagrin, comme une épée aiguë, transpercera l'âme de Marie. La prophétesse Anne, âgée de 84 ans, se trouve là aussi. A l'heure même elle s'approche et se met à remercier Dieu et à parler de Jésus à qui veut bien l'entendre (Luc 2:21-38; Lévitique 12:1-8).

Jésus est il né un 25 décembre?

Puisque la mort de Jésus survint au printemps (au mois de Nisan), son ministère, qui commença trois ans et demi plus tôt selon Daniel 9:24-27, doit avoir débuté en automne, vers le mois d'éthanim (septembre-octobre). Le ministère de Jean (entrepris la 15e année de Tibère) doit donc avoir commencé au printemps de l'an 29 de n.è. Aussi Jean dut-il naître au printemps de l'an 2 av. n.è.; Jésus , lui, naquit six mois plus tard en automne de l'an 2 av. n.è. (note : "Quand Hérode est-il mort?"), commença son ministère environ 30 ans après en automne 29, et mourut en l'an 33 (au printemps, le 14 Nisan).

Quelques précisions: le bibliste jésuite Urbanus Holzmeister écrivit à propos de l'origine de la fête du 25 décembre: "Il est communément admis aujourd'hui qu'on a fait coïncider la célébration du 25 décembre avec la fête que les païens célébraient ce jour-là. Denys Petau [jésuite français, 1583-1652] a déjà fait remarquer avec justesse que le 25 décembre on fêtait "la naissance du soleil invaincu".

Les témoignages relatifs à cette fête sont :

"Chronologia vitae Christi" (Chronologie de la vie du Christ), Pontificium Institutum Biblicum, Rome, 1933, p. 46.

La preuve la plus évidente que Jésus n'est pas né le 25 décembre réside peut-être dans le fait, biblique, que les bergers étaient dans les champs en train de garder leurs troupeaux cette nuit-là (Lc 2:8, 12). La saison des pluies commençait dès le mois de Boul (octobre-novembre), en automne (Dt 11:14), et le soir on mettait les troupeaux à l'abri. En Kislev, le mois suivant (le neuvième mois du calendrier juif, novembre-décembre), il faisait froid et il pleuvait (Jr 36:22; Ezr 10:9, 13), et Tébeth (décembre-janvier) enregistrait les températures les plus basses de l'année, les hauteurs se recouvrant parfois de neige. La présence nocturne des bergers dans les champs s'accorde donc avec les faits désignant le mois d'éthanim, au début de l'automne, comme l'époque de la naissance de Jésus. Par ailleurs, il aurait été tout à fait improbable que l'empereur romain choisisse un tel mois d'hiver pluvieux pour demander à ses sujets juifs (souvent rebelles) de se rendre "chacun dans sa propre ville" dans le but de se faire enregistrer; cela aussi infirme la thèse du mois de décembre (Lc 2:1-3; voir aussi Mt 24:20).

 

 

La visite des astrologues.

 

Plusieurs hommes arrivent d'Orient, ils ont vu puis suivi une nouvelle étoile sur des centaines de kilomètres jusqu'à Jérusalem. En entrant dans la ville, les astrologues demandent: "Où est celui qui est né roi des Juifs? Car nous avons vu son étoile quand nous étions dans l'orient, et nous sommes venus lui rendre hommage." Très contrarié en apprenant cela, le roi Hérode, qui est à Jérusalem, convoque les prêtres en chef et leur demande "où le Christ devait naître". Fondant leur réponse sur les Écritures, ils disent: "A Bethléhem." Sur ce, Hérode fit appeler secrètement les astrologues et leur dit: "Allez, recherchez avec soin le petit enfant et, quand vous l'aurez trouvé, revenez m'informer, pour que j'aille, moi aussi, lui rendre hommage."

Mais, en réalité, il veut savoir où est l'enfant pour le tuer! Quand les astrologues partent, il se produit quelque chose d'extraordinaire. L'étoile qu'ils avaient vue en Orient se déplace devant eux. Ce n'est manifestement pas une étoile comme les autres; elle est là tout spécialement pour les diriger. Ils la suivent donc jusqu'à ce qu'elle s'immobilise, juste au-dessus de la maison où demeurent Joseph et Marie.

Entrant dans la maison, ils trouvent Marie avec son petit enfant (grec paidion), Jésus. Aussitôt ils s'inclinent tous devant le petit enfant. Ensuite, ils sortent de leurs bagages des présents: de l'or, de l'oliban et de la myrrhe, qu'ils offrent à Marie. Plus tard, alors qu'ils sont sur le point de retourner dire à Hérode où est l'enfant, LE VRAI SEIGNEUR les avertit au moyen d'un rêve de ne pas le faire. Ils repartent donc dans leur pays par un autre chemin.

Comme on peut le constater, les astrologues ne se sont pas présentés à la crèche comme veulent le faire croire des traditions récentes mais vers une maison, non plus devant un bébé (grec brephos) mais "un petit enfant" (grec paidion). D'autre part Hérode basa ses calculs sur l'époque où l'étoile était apparue aux astrologues et il fit mourir les enfants mâles de moins de 2ans, ce n'était donc plus un nouveau-né. Un autre élément biblique qui confirme que les mages ne se sont pas présentés à la crèche, c'est qu'ils ont offert à Marie des présents de valeurs, et que sans aucun doute, pour offrande de purification Marie ne se serait pas contentée d'offrir une paire d'oiseaux, ce qui aurait été de l'avarice.

Les Saintes Écritures n'expliquent pas ce que Joseph et Marie ont fait de ces cadeaux, mais l'on peut penser que les objets de valeur ont été revendus pour assurer leur fuite et une partie de leur séjour en Égypte (Isaïe 60:5,11; Haggaï 2:8), peut être même leur permettre d’acheter une petite maison familiale après leur retour. Ce départ contribuera à ce que la prophétie de Hoshéa 11:1 s’accomplisse “D’Égypte j’ai appelé mon fils.” (Mat 2:14-15). Il ne fait aucun doute que Joseph et Marie ont su gérer avec soin les besoins spirituels naturels de l’enfant Jésus. Ce fut sûrement une occasion pour eux de lui lire régulièrement les Saintes Écritures et de lui raconter les hauts faits de Yahwah, des patriarches hébreux et de la nation d’Israël (Deut 6 :6-7). Ils en recevraient également des bienfaits, étant des participants de la prophétie divine.

A votre avis, qui a fait apparaître l'étoile dans le ciel et l'a fait se déplacer pour guider les astrologues? Rappelez-vous, l'étoile n'a pas conduit les astrologues (grec magoï : magicien), dont le nombre n'est pas indiqué, directement vers Jésus à Bethléhem. Elle les a plutôt menés à Jérusalem, où ils ont rencontré le roi Hérode, qui voulait tuer Jésus. Et il l'aurait fait si le Roi d'Éternité n'était pas intervenu, en avertissant les astrologues de ne pas dire où était Jésus. Ce n'est personne d'autre que l'ennemi du DIEU DE DURÉE INDÉFINIE, Satan le Diable, qui voulait la mort de Jésus, qui s'est servi de l'étoile pour essayer d'arriver à ses fins (Matthieu 2:1-12; Michée 5:2).
De tous temps d'ailleurs, Le Livre Sacré a associé l'astrologie ou les arts divinatoires au spiritisme. On retrouve ces racines dans l'ancienne Chaldée. D'après un historien, Cham, fils de Noé et fin astronome en aurait posé les fondements qu'il aurait légués à Sémiramis, la mère de Nimrod.

Hérode comprit que les astrologues n'avaient pas obéi à ses directives, et il fit massacrer dans Bethléhem et dans tout son territoire tous les garçons de deux ans et moins (ce qui indique que Jésus n'était plus un nouveau-né) (Mt 2:16-18). Si Jésus naquit en automne de l'an 2 av. n.è., tous ces faits eurent le temps de se dérouler entre sa naissance et la mort d'Hérode, probablement en l'an 1 av. n.è.



Quand Hérode est-il mort?

La fixation de l'année de la mort d'Hérode fournit une base de calcul pour de nombreux historiens modernes. Selon l’historien juif Flavius Josèphe, la mort d'Hérode est survenue peu après une éclipse de lune et juste avant l'époque pascale. Nombreux sont ceux qui situent sa mort en l'an 4 avant notre ère, citant pour preuve l'éclipse lunaire qui eut lieu dans la nuit du 12 au 13 mars de cette année. Par suite de ce calcul, certains chronologistes modernes fixent la naissance de Jésus en l'année 5 avant notre ère.

Toutefois, W. E. Ellmer, écrivant dans le Journal of Theological Studies d'octobre 1966, souligne la faiblesse de ce calcul. Il montre que des éclipses eurent lieu aussi le 8 janvier et le 27 décembre de l'an 1 avant notre ère; l'une comme l'autre remplissaient les conditions d'une éclipse se produisant avant la Pâque. Il indique encore que l'éclipse du 8 janvier de l'an 1 avant notre ère, étant totale, conviendrait mieux aux circonstances que celle de l’an 4 avant notre ère, laquelle était partielle. Résumant la question, il dit: "Ainsi donc, pour autant qu'on se base sur les éclipses lunaires, Hérode est mort, soit en l'an 4 soit en l'an 1 avant notre ère, ou même en l'au 1 de notre ère." (L'une ou l'autre de ces deux dernières dates concorderaient avec la date de la naissance de Jésus fixée, d'après la chronologie biblique, à l'automne de l'an 2 avant notre ère).

Notez qu’en 1980, au moins dix planétariums en République fédérale d’Allemagne, en Grèce et aux États-Unis, ont modifié leur représentation, pour qu’elle concorde avec une date de naissance du Christ que leurs responsables pensent plus exacte. Voici ce que déclare John Mosley, de l’observatoire Griffith à Los Angeles : « que des recherches récentes prouvent, de manière convaincante, que l’éclipse de la lune mentionnée par Josèphe, (...) ne pouvait pas être celle de l’an 4 avant notre ère».

En fait, l’éclipse que Josèphe avait présente à l’esprit devait être l’une des deux qui eurent lieu en l’an 1 avant notre ère. Par conséquent, selon ce que dit le reportage de l’United Press International, “en fait, Hérode est mort en l’an 1 et non en l’an 4 avant notre ère, comme on le croyait en général. Ce fait est essentiel parce que le Nouveau Testament affirme qu’Hérode était vivant à la naissance de Jésus”. Donc, selon l’agence de presse, au lieu des dates antérieures, “les recherches montrent que Jésus est né en été ou au début de l’automne de l’an 3 ou de l’an 2 avant notre ère”.

Une fois de plus, les faits mettent les hommes de science en accord avec le récit historique de la Bible. L’Évangile de Luc raconte que Jésus “avait environ trente ans” lorsqu’il fut baptisé par Jean, qui avait commencé son œuvre six mois plus tôt “dans la quinzième année du règne de Tibère César”. Il s’agit, selon l’histoire profane, de l’an 29 de notre ère (Tibère est devenu empereur le 15 septembre 14 de notre ère). La naissance de Jésus se situe sans doute “au début de l’automne (...) de l’an 2 avant notre ère”, puisqu’il avait “environ trente ans” à son baptême (Luc 1:34-36, 60; 3:1, 2, 23).

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Sa jeunesse.

 

Le récit des premières années de la vie de Jésus est très court. La brièveté du récit concernant ces premières années tient au fait que Jésus n'avait pas encore été oint par Yahwah (hebreu Yehwah) en tant que "Christ" (Mt 16:16) et qu'il n'avait pas encore commencé à s'acquitter de la mission divine qui l'attendait.

Né à Bethléhem de Judée, la ville natale du roi David, il fut emmené à Nazareth, en Galilée, lorsque la famille revint d'Égypte. Tout cela accomplissait les prophéties divines (Mt 2:4-6, 14-15, 19-23; Mi 5:2; Ho 11:1; Is 11:1; Jr 23:5). Le père adoptif de Jésus, Joseph, était charpentier (Mt 13:55) et, selon toute vraisemblance, avait peu de moyens (comparer Lc 2:22-24 avec Lv 12:8). Ainsi, quoique issu d'une famille illustre, (fils d'Israël, de la lignée de David, descendant d'Abraham, pour qui Moïse avait dit: "C'est un prophète du milieu de toi, d'entre tes frères, tel que moi (…) c'est lui que vous devrez écouter" Deut 18:15), Jésus passa sans doute aussi son enfance dans de très humbles conditions.
 

 

 

"Le petit enfant grandissait et se fortifiait, se remplissant de sagesse, et la faveur de Dieu continuait d'être sur lui" (Lc 2:40). Avec le temps, sa famille s'agrandit,
car quatre garçons et des filles naquirent à Joseph et Marie (Mt 13:54-56). Dès lors, le fils "premier-né" de Marie (Lc 2:7) ne grandit pas comme un enfant unique. L’épisode lié à la visite de Jésus (qui avait alors 12 ans) au temple et à sa discussion avec les enseignants juifs qui les laissa stupéfaits, est le seul de son enfance à être rapporté avec quelques détails.

 

 

La réponse de Jésus à ses parents inquiets quand ils l'eurent trouvé là révèle qu'il connaissait la nature miraculeuse de sa naissance, et qu'il se savait appelé à devenir le Messie (Lc 2:41-52). Sa mère et son père adoptif lui avaient sûrement fait part des renseignements appris grâce aux manifestations des anges, ainsi que grâce aux prophéties de Siméon et d'Anne qu'ils avaient entendues lors de leur premier voyage à Jérusalem, 40 jours après sa naissance (Mt 1:20-25; 2:13, 14, 19-21; Lc 1:26-38; 2:8-38).

Certains livres rapportent que Jésus a eu et exercé des pouvoirs miraculeux pendant son enfance. Mais ces récits fantaisistes consignés dans certains écrits apocryphes, comme celui qu'on appelle l'évangile de Thomas, ont voulu donner à Jésus plus de sainteté qu’il n’en avait. En fait, ils montrent un garçon coléreux et capricieux, très éloigné du Jésus nazaréen. Notons entre autres que si ces miracles avaient réellement eu lieu durant son enfance , les gens n’auraient pas été étonnés qu’il en fasse plus tard (Mat 13 :54-55). En effet, Jésus était bien connu des habitants de Nazareth (Mt 13:54-56; Lc 4:22); ses qualités et sa personnalité exceptionnelles n'avaient pu manquer d'être remarquées, ne fût-ce que par ceux qui savaient apprécier la justice et la vertu (voir Mt 3:13, 14). Jésus assistait régulièrement au culte qui se tenait chaque sabbat dans la synagogue. Il était instruit, comme cela ressort de sa facilité à trouver et à lire des passages des écrits sacrés, mais il n'avait pas fréquenté les écoles rabbiniques "d'enseignement supérieur" (Lc 4:16; Jn 7:14-16).

 

Son baptême

 

L'effusion d'esprit saint lors du baptême de Jésus marqua le moment où il devint réellement le Messie, ou Christ, l'Oint de Dieu (titre que les anges qui annoncèrent sa naissance employèrent sans doute dans un sens prophétique (Lc 2:9-11, noter également les versets 25 et 26). A l'âge d'environ trente ans, Jésus se fit baptiser malgré, dans un premier temps, les protestations de Jean qui jusque-là n'avait baptisé que des pécheurs repentants (Mt 3:1, 6, 13-17; Lc 3:21-23). Jésus étant sans péché, son baptême attestait plutôt qu'il se présentait à Dieu pour faire sa volonté (voir Hé 10:5-9). Après que Jésus fut remonté de l'eau, et "tandis qu'il priait, il vit les cieux s'ouvrir, l'esprit de Dieu descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe, et la voix de Yahwah ( heb: Yehwah) se fit entendre du ciel, disant: Tu es mon Fils, le bien-aimé; je t'ai agréé." (Mt 3:16,17; Mc 1:9-11; Lc 3:21, 22).

Les propos qu'il tint par la suite, notamment la prière intime qu'il fit à Dieu la nuit de la Pâque de l'an 33, révèlent que Jésus se souvenait de son existence préhumaine et des choses qu'il avait entendues de son Père, celles qu'il avait vu faire, ainsi que la gloire dont lui-même jouissait dans les cieux (Jn 6:46; 7:28, 29; 8:26, 28, 38; 14:2; 17:5). Il est possible que le souvenir de ces choses lui ait été rendu au moment de son baptême et de son onction.

La tentation de Jésus dans le désert. Voici comment Le Livre Sacré décrit cette tentation: “Le Diable l'emmena encore sur une montagne extraordinairement haute et, lui montrant tous les royaumes du monde et leur gloire, il lui dit: Je te donnerai toutes ces choses si tu te prosternes et accomplis devant moi un acte d'adoration”(Matthieu 4:8,9). Plus tard Jésus dira à Pilate: “mon royaume ne fait pas partie de ce monde“(Jn 18:36). Ces paroles se graveront dans le coeur des disciples du 1er et 2ème siècles  (note).

 

 

 

Son ministère

 

Cette onction d"esprit saint désigna Jésus pour une mission : mener à bonne fin un ministère consistant à prêcher, à enseigner (Lc 4:16-21) et à assumer le rôle de Prophète de Dieu (Ac 3:22-26). Mais, par-dessus tout, elle l'institua comme le Roi promis par Yahwah, l'héritier du trône de David (Lc 1:32, 33, 69; Hé 1:8, 9) et d'un Royaume éternel. C'est pourquoi il put par la suite dire aux Pharisiens : "Le royaume de Dieu est au milieu de vous." (Lc 17:20, 21). De même, Jésus fut oint pour être Grand Prêtre de Dieu, non pas en qualité de descendant d'Aaron, mais à la manière du roi-prêtre Melkisédec (Hé 5:1,4-10; 7:11-17).

Jésus laissa à ses disciples l'exemple d'un homme travailleur, qui se levait tôt et se dépensait jusqu'à la nuit (Lc 21:37, 38; Mc 11:20; 1:32-34; Jn 3:2; 5:17). Plus d'une fois il passa la nuit en prière, par exemple la nuit avant de prononcer le Sermon sur la montagne (Mt 14:23-25; Lc 6:12-7:10). En une autre occasion, après avoir œuvré pendant la nuit, il se leva alors qu'il faisait encore sombre et se rendit dans un endroit isolé pour prier (Mc 1:32, 35). Les foules venaient souvent troubler sa solitude, mais "il les accueillait quand même aimablement et se mettait à leur parler du royaume de Dieu". (Lc 9:10,11; Mc 6:31-34; 7:24-30.) Il connut la fatigue, la soif et la faim, et se passa parfois de manger pour que s'effectue son œuvre (Mt 21:18; Jn 4:6,7,31-34; voir aussi Mt 4:2-4; 8:24,25).

 

 

 

 

Sa mission, rendre témoignage à la vérité

 

 

 Pour remplir son ministère, qui consistait à rendre témoignage à la vérité, Jésus ne devait pas simplement parler, prêcher et enseigner. En plus de s'être dépouillé de sa gloire céleste pour naître en tant qu'homme, il lui fallait accomplir toutes les prophéties le concernant, dont les ombres, ou modèles, contenues dans l'alliance de la Loi (Col 2:16, 17; Hé 10:1). Pour confirmer la véracité de la parole et des promesses prophétiques de Dieu, Jésus était tenu de vivre de façon à faire que cette vérité devienne réalité, l'accomplissant par ses paroles et par ses actions, par son mode de vie et par la manière dont il mourrait. En un mot, il devait être la vérité, en quelque sorte l'incarnation de la vérité, comme lui-même affirma l'être (Jn 14:6).

C'est pourquoi l'apôtre Jean put écrire que Jésus "était plein de faveur imméritée et de vérité" et que, si "la Loi fut donnée par l'intermédiaire de Moïse, la faveur imméritée et la vérité sont venues par Jésus Christ" (Jn 1:14, 17). Par sa naissance humaine, son baptême dans l'eau en signe de sa présentation à Dieu, ses trois ans et demi de service public pour le Royaume de Dieu, sa mort jusqu'à laquelle il resta fidèle à Dieu et sa résurrection céleste, par tous ces événements historiques la vérité divine arriva, ou "vint", c'est-à-dire qu'elle s'accomplit (voir Jn 1:17; Col 2:17). Toute la vie de Jésus Christ constitua donc un "témoignage rendu à la vérité", aux choses au sujet desquelles Dieu s'était engagé par un serment (Hébreux 7:21). Ainsi, Jésus ne fut pas une ombre de Messie ou de Christ. Il fut le vrai Christ promis. Il ne fut pas non plus une ombre de Roi-Prêtre. Il fut, en substance et en fait, bel et bien celui qui avait été préfiguré (Rm 15:8-12; voir aussi Ps 18:49; 117:1; Dt 32:43; Is 11:10).

Cette vérité était celle qui "libérerait les hommes", à condition toutefois qu'ils soient "du côté de la vérité" en reconnaissant le rôle de Jésus dans le dessein de Dieu (Jn 8:32-36; 18:37). Faire abstraction du dessein de Dieu relatif à Jésus, échafauder des espoirs sur un autre fondement, ou tirer d'une autre source des conclusions à propos de la façon dont il faut vivre reviendrait à croire en un mensonge, à s'abuser, à suivre la direction du père des mensonges, l'Adversaire de Dieu (Mt 7:24-27; Jn 8:42-47). Ce serait "mourir dans ses [propres] péchés" (Jn 8:23, 24). C'est pourquoi Jésus ne s'est pas retenu, même devant ses adversaires, d'expliquer quelle est sa place dans le dessein de Dieu.



Note: Au regard de l'histoire, la conversion de Corneille ne signifie pas que celui-ci soit demeuré dans sa situation après son baptême. Ce n'est que beaucoup plus tard que les "chrétiens" se trouveront mêlés aux pouvoirs politiques et militaires. Voir Mat 26:52; 2 Corinthiens 10:4; Romains 6:12-13; Éphésiens 6:13-18; Rev 13:10; Gen 9:6

Dans son " Dialogue avec Tryphon " (110), Justin, du IIe siècle de n. è., dit : " Nous qui étions remplis de guerre, de meurtre, de tout mal, nous avons sur terre transformé les instruments de guerre, les glaives en socs de charrue, les lances en outils des champs. " (L’œuvre de Justin, traduction de L. Pautigny et G. Archambault, 1982, p. 303, 304). Dans son traité intitulé " De la couronne du soldat, ou De Corona " (XI), où il aborde la question de savoir " si la milice est chose entièrement licite aux Chrétiens ", Tertullien (vers 200 de n. è.) démontre à partir des Écritures le caractère illicite de la vie militaire elle-même et conclut par ces mots : " Je bannis de chez nous la vie militaire. " Œuvres de Tertullien, traduites par M. de Genoude, Paris, 1852, seconde édition, tome deuxième, p. 144.

" Une étude soigneuse de tous les renseignements disponibles révèle que jusqu’à l’époque de Marc Aurèle [121-180 de n. è.] aucun chrétien ne devint soldat ; et aucun soldat, après être devenu chrétien, ne restait dans le service militaire. " (The Rise of Christianity, par E. Barnes, 1947, p. 333). " Nous verrons que les preuves qu’il y eut ne serait-ce qu’un soldat chrétien entre les années 60 et environ 165 ap. J.-C. sont extrêmement minces ; [...] au moins jusqu’au règne de Marc Aurèle, aucun chrétien ne devenait soldat après son baptême. " (The Early Church and the World, par C. Cadoux, 1955, p. 275, 276). " Au second siècle déjà, le christianisme avait affirmé qu’‘ il n’est pas permis d’être un homme d’épée ’. " (Nouvelle Histoire romaine, par G. Ferrero, 1936, p. 279). " La conduite des chrétiens était très différente de celle des Romains [...]. Puisque Christ avait prêché la paix, ils refusaient de devenir soldats. " (Our World Through the Ages, par N. Platt et M. Drummond, 1961, p. 125). " Les premiers chrétiens pensaient qu’il était mal de combattre et ne servaient pas dans les armées, même lorsque l’empire avait besoin de soldats. " (The New World’s Foundations in the Old, par R. et W. West, 1929, p. 131). " Les chrétiens [...] refusaient les fonctions publiques et le service militaire. " (Introduction à " Persecution of the Christians in Gaul, A.D. 177 ", dans The Great Events by Famous Historians, par R. Johnson, 1905, vol. III, p. 246). " Mais en inculquant des maximes d’obéissance passive, ils [les chrétiens] refusaient de prendre part à l’administration civile ou à la défense militaire de l’empire. [...] Les chrétiens, à moins de renoncer à l’exercice d’un devoir plus sacré, ne pouvaient se soumettre aux fonctions de soldats, de magistrats ou de princes. " — Histoire du déclin et de la chute de l’Empire romain, par Edward Gibbon, traduit par M. F. Guizot, Paris, 1983, tome 1, p. 354.

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Sa personnalité: un magnifique modèle d'amour

 

La qualité qui domine à travers tous ces aspects de la personnalité de Jésus est l'amour, l'amour qu'il vouait par-dessus tout à son Créateur ainsi qu'à ses semblables (Mt 22:37-39). L'amour devait donc être le trait distinctif de ses disciples (Jn 13:34, 35; 1Jn 3:14). L'amour de Jésus n'était pas de la sentimentalité. Bien qu'il ait exprimé des sentiments très vifs, Jésus se laissait toujours guider par des principes (Hé 1:9); faire la volonté de son Dieu était son principal souci (Mt 16:21-23).

Il lui démontra son amour en gardant ses commandements (Jn 14:30, 31; 1Jn 5:3) et en s'évertuant à le glorifier en tout temps (Jn 17:1-4). La dernière nuit qu'il passa avec ses disciples, il parla près de trente fois d'amour et d'aimer, leur répétant à trois reprises de "s'aimer les uns les autres" (Jn 13:34; 15:12, 17). Il leur dit: "Personne n'a de plus grand amour que celui-ci: que quelqu'un livre son âme pour ses amis. Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande"(Jn 15:13, 14; voir aussi Jn 10:11-15).

 

Comme preuve de son amour pour Dieu et pour l'humanité imparfaite, il se laissa ensuite "mener comme un mouton à l'abattage"; il se soumit à des épreuves, se laissa gifler, frapper à coups de poing, cracher dessus, fouetter et, pour finir, clouer sur un poteau entre des criminels (Is 53:7; Mt 26:67, 68; 27:26-38; Mc 14:65; 15:15-20; Jn 19:1). Par sa mort sacrificielle, il devint l'image et l'expression mêmes de l'amour que Dieu porte aux hommes (Rm 5:8-10; ép 2:4, 5), et il leur permit d'être absolument convaincus de son amour indéfectible envers ses fidèles disciples (Rm 8:35-39; 1Jn 3:16-18).
 

Puisque le portrait de Jésus retracé dans le récit biblique, certes court (Jn 21:25), est sublime, la réalité devait l'être encore plus. Son exemple réconfortant d'humilité et de bonté, associé à la force qu'il mit au service de la justice et du droit, donne la certitude que son Royaume concrétisera tout ce que les hommes de foi ont attendu au fil des siècles, oui, qu'il dépassera leurs plus belles espérances (Rm 8:18-22). Il laissa à ses disciples un modèle parfait sous tous les rapports, totalement différent de celui des dirigeants du monde (Mt 20:25-28; 1Co 11:1; 1P 2:21).

 

 

Un modèle de prévenance et d'humilité

 

Quand il était sur la terre, Jésus Christ fournit le plus bel exemple d'humilité chez un serviteur de Dieu. Il démontra son humilité en endurant toutes sortes d'outrages sans la moindre plainte, sans ouvrir la bouche pour protester (Ph 2:5-8; Hé 12:2; Ac 8:32-35; Is 53:7). Celui qui était plus grand que Moïse se recommanda aussi aux autres comme un homme doux et humble (Mt 11:28, 29). Comme Isaïe 61:1 l'avait prédit, il fut oint de l'esprit de Yahwah ( heb: Yehwah) "pour annoncer de bonnes nouvelles aux humbles". Après avoir lu cette prophétie dans la synagogue de la ville où il avait été élevé, Nazareth, Jésus déclara: "Aujourd'hui, cette parole de l'écriture que vous venez d'entendre est accomplie" (Lc 4:16-21). Ainsi, en envoyant Jésus enseigner les humbles au sujet du salut, Dieu leur faisait vraiment une faveur exceptionnelle (Ps 149:4; Pr 3:34).

Jésus se leva du repas et déposa ses vêtements de dessus. Et, prenant une serviette, il s’en ceignit. Après quoi, il versa de l’eau dans un bassin et commença à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec la serviette dont il était ceint. Et ainsi il vint vers Simon Pierre. Celui-ci lui dit: “Seigneur, me laves-tu les pieds?"  En réponse Jésus lui dit : "Ce que je fais, tu ne le comprends pas à présent, mais tu comprendras après ces choses". Pierre lui dit: "Non, jamais tu ne me laveras les pieds". Jésus lui répondit: "Si je ne te lave pas, tu n’as pas de part avec moi". Simon Pierre lui dit :
 
"Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête". Jésus lui dit: "Celui qui s’est baigné n’a besoin que de se faire laver les pieds, mais il est entièrement pur. Et vous, vous êtes purs, mais pas tous". Il connaissait en effet l’homme qui le livrait. C’est pourquoi il dit: "Vous n’êtes pas tous purs".
Quand donc il leur eut lavé les pieds et qu’il eut mis ses vêtements de dessus et se fut de nouveau couché à table, il leur dit: "Savez-vous ce que je vous ai fait? Vous m’appelez, vous, Enseignant et Seigneur, et vous avez raison, car je le suis. Si donc moi, bien que Seigneur et Enseignant, je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. Car je vous ai donné l’exemple, pour que, comme moi je vous ai fait, vous fassiez vous aussi. Oui, vraiment, je vous le dis: Un esclave n’est pas plus grand que son maître, ni un envoyé plus grand que celui qui l’envoie. Si vous savez ces choses, heureux êtes-vous si vous les faites.“ (Jean 13:4-17).

 

 

Un homme profondément sensible et chaleureux

 

Mais Jésus était aussi un homme très sensible, ce qui était une condition nécessaire pour assumer la fonction de Grand Prêtre de Dieu. Sa perfection ne le rendait ni hypercritique, ni arrogant, ni autoritaire (comme l'étaient les Pharisiens) à l'égard des hommes imparfaits et chargés de péchés parmi lesquels il vécut et œuvra (Mt 9:10-13; 21:31, 32; Lc 7:36-48; 15:1-32; 18:9-14). Même les enfants se sentaient à l'aise avec lui, et quand il se servit d'un enfant pour donner un exemple, il ne se contenta pas de le placer devant ses disciples, mais il "mit ses bras autour de lui". (Mc 9:36; 10:13-16.)

Il se révéla un véritable ami, un compagnon affectueux pour ses disciples, qu'il "aima jusqu'à la fin" (Jn 13:1; 15:11-15). Il ne se servit pas de son autorité pour se montrer exigeant et alourdir les fardeaux des gens; il déclara plutôt: "Venez à moi, vous tous qui peinez [...], et moi je vous réconforterai." Ses disciples constatèrent qu'il était "doux de caractère et humble de cœur", que son joug était doux et sa charge légère (Mt 11:28-30).

En une autre occasion, Jésus se soucie encore des besoins spirituels des foules. Cette fois, ses apôtres et lui sont fatigués après une tournée de prédication chargée, et ils cherchent un endroit pour se reposer. Mais la foule les trouve bien vite. Loin de s'offusquer de cette intrusion dans leur vie privée, Jésus, selon ce que rapporte Marc, fut "ému de pitié" pour ces gens. Qu'est-ce qui explique les profonds sentiments de Jésus? "Ils étaient comme des brebis sans berger". Là encore, Jésus agit conformément à ses sentiments et commence à enseigner les foules au sujet "du royaume de Dieu". Vraiment, il se sentait à tel point touché par leur faim spirituelle que, pour les enseigner, il renonça au repos dont il avait besoin (Marc 6:34; Luc 9:11).

La pitié et la compassion incitèrent Jésus à aider les personnes qui étaient atteintes de diverses maladies, de cécité ou d'autres infirmités (Mt 9:36; 14:14; 20:34; Lc 7:11-15; voir aussi Is 61:1). A la mort de son ami Lazare, devant le chagrin qu'en éprouvèrent les sœurs du défunt, Jésus "gémit et se laissa aller aux larmes" (Jn 11:32-36). Ainsi, d'une manière anticipée, Jésus le Messie "se chargea des maladies et porta les douleurs" d'autrui, au prix d'une puissance qui sortait de lui (Is 53:4; Lc 8:43-48). 
 
Il agit de cette façon non seulement pour accomplir les prophéties, mais parce "qu'il le voulait" (Mt 8:2-4, 16, 17).

Plus important encore, Jésus apporta la santé spirituelle et le pardon des péchés à ses contemporains; il était habilité à le faire, parce qu'en sa qualité de Christ il était prédestiné à offrir le sacrifice rédempteur, et d'ailleurs il subissait déjà le baptême dans la mort qui s'achèverait sur le poteau de supplice (Is 53:4-8, 11, 12; Mt 9:2-8; 20:28; Mc 10:38, 39; Lc 12:50).

 

 

 

Sa justice

“Enseignant, nous savons que tu es véridique et que tu enseignes la voie de Dieu avec vérité, et que tu ne te soucies de personne, car tu ne regardes pas à l’apparence des hommes. Dis-nous donc : Qu’en penses-tu? Est-il permis ou non de payer à César l’impôt par tête?” Mais Jésus, connaissant leur méchanceté, dit: “Pourquoi me mettez-vous à l’épreuve, hypocrites? Montrez-moi la pièce qui sert à payer l’impôt par tête.” Ils lui apportèrent un denier. Et il leur dit: “Cette image et cette inscription, de qui sont-elles?” Ils dirent: “De César.” Alors il leur dit: “ Rendez donc les choses de César à César, mais les choses de Dieu à Dieu.”(Matt 22:16-22).

 

Le plus grand respect pour la loi

Jésus témoigna le plus grand respect pour la loi, notamment celle de son Dieu, mais également pour celle des "autorités supérieures" qui, sous la forme de gouvernements, étaient autorisées à exercer un pouvoir sur la terre (Rm 13:1; Mt 5:17-19; 22:17-21; Jn 18:36). Jésus a soutenu fidèlement les dispositions relatives au temple. Dès son enfance, il a assisté aux fêtes qui s'y tenaient et il y a souvent enseigné. Il a même payé l'impôt du temple, alors que rien ne l'y obligeait vraiment (Matthieu 17:24-27). Il a fait également l'éloge d'une pauvre veuve qui avait mis "tout ce qu'elle avait pour vivre" dans les troncs du trésor du temple.

Il s'opposa aux efforts de ceux qui voulaient l'introduire sur la scène politique d'alors en “le faisant roi“ par acclamation populaire (Jn 6:15; voir aussi Lc 19:11, 12; Ac 1:6-9). Nul ne put “le convaincre de péché“, non pas uniquement parce qu'il était né parfait, mais aussi parce qu'il veillait sans cesse à observer la Parole de Dieu (Jn 8:46, 55). Il se ceignait, comme d'une ceinture, de la justice et de la fidélité (Is 11:5). Son amour de la justice s'accompagnait de haine pour la méchanceté, l'hypocrisie et la tromperie, ainsi que d'indignation vis-à-vis de ceux qui étaient avides et sans cœur devant les souffrances d'autrui (Mt 7:21-27; 23:1-8, 25-28; Mc 3:1-5; 12:38-40-44).

Un discernement aigu des principes

Il fit preuve d'un discernement aigu des principes, du sens véritable et du but des lois de Dieu, mettant en valeur les points les plus importants de ces lois, la justice, la miséricorde et la fidélité (Mt 12:1-8; 23:23, 24). Il fut impartial et ne fit pas preuve de favoritisme, même s'il éprouva une affection plus grande pour un de ses disciples (Mt 18:1-4; Mc 10:35-44; Jn 13:23; voir aussi 1P 1:17). Alors même qu'il agonisait sur le poteau de supplice, il s'est soucié de sa mère probablement veuve, et l'a confiée à Jean afin qu'il veille non seulement à ses besoins matériels (ce que ses demi-frères auraient fait), mais surtout à ses besoins spirituels. Ainsi ses liens familiaux ne prirent jamais le pas sur ses relations spirituelles (Mt 12:46-50; Lc 11:27, 28; Jn 19:26, 27). (En effet les demi-frères de Jésus ne croyaient toujours pas en lui, ce n'est que plus tard qu'ils devinrent ses disciples).

Comme prédit, sa façon de traiter les problèmes n'était jamais superficielle; il ne se fiait pas à “ce qui se montrait à ses yeux, et il ne reprenait pas d'après ce qu'entendaient ses oreilles“ (Is 11:3; voir aussi Jn 7:24). Il était capable de pénétrer le cœur des hommes et de discerner leurs pensées, leurs raisonnements et leurs mobiles (Mt 9:4; Mc 2:6-8; Jn 2:23-25). En outre, il se tenait au diapason de la Parole de Dieu et cherchait, non pas sa volonté, mais celle de son Père; cela garantissait que ses décisions, en sa qualité de Juge désigné par Dieu, seraient toujours droites et justes (Is 11:4; Jn 5:30).

Son point de vue équilibré sur les choses matérielles

Il n'était cependant pas un ascète se privant à l'extrême sans tenir compte des circonstances du moment (Lc 7:33, 34). Il accepta de nombreuses invitations à des repas, voire à des banquets, et se rendit chez des gens aisés (Lc 5:29; 7:36; 14:1; 19:1-6). Il contribua à la joie d'un mariage en changeant de l'eau en un vin excellent (Jn 2:1-10). Il était reconnaissant pour les bonnes choses qu'on faisait à son intention. Le vêtement intérieur "sans couture, tissé depuis le haut dans toute sa longueur", qu'il portait lors de son arrestation était vraisemblablement un habit de qualité (Jn 19:23, 24). Néanmoins, conformément aux conseils qu'il donna, Jésus accorda toujours la première place aux choses spirituelles et il ne se soucia jamais outre-mesure des choses matérielles (Mt 6:24-34; 8:20; Lc 10:38-42; voir Ph 4:10-12).

 


Étude et commentaires du Livre Sacré    

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