INTRODUCTION
Parmi les près de 613 lois du code mosaïque, les dix
commandements sont sans aucun doute la partie la mieux connue du Livre Sacré.
C'est la concision, la portée, la puissance des dix commandements qui les
distinguent de tous les autres enseignements. Aucun document religieux n'a
encore jamais exercé une aussi grande influence sur la vie morale et sociale de
l'homme que le décalogue. Absolument sans défaut, négatifs dans leur
expression mais positifs dans leur signification, ils occupent facilement la
première place de tout notre système moral. Les dix commandements sont « le
plus grand code moral abrégé jamais formulé ».
Il est intéressant de noter que l'expression « dix commandements » ne se
rencontre pas dans la Bible. Celle-ci parle plutôt d'eux comme des « dix
paroles» (Ex. 34: 28; Deut. 4: 13, Jé 10: 4). Dans la version des Septante,
ils sont appelés les déka, ce qui signifie « dix », et logoï, ce qui
signifie «paroles», mots qui nous donnent le nom décalogue pour les dix
commandements. C'est à propos qu'il y en a dix, symbole de plénitude.
Pendant de nombreuses années, les dix commandements ont servi de cible aux
critiques de la Bible. Certains pensent que «les Égyptiens possédaient un
étalon de mœurs bien supérieur à celui du décalogue, et qui aurait été
écrit plus de mille ans avant le décalogue». Néanmoins, le fait est que les
Égyptiens « ne furent jamais capables de renoncer au culte des animaux, de
l'épurer de sa grossièreté, de cesser de ramper devant leurs rois, de
mépriser les terreurs de la mort, d'imaginer en avoir fini dans la tombe avec
les plaisirs de la chair ou de rejeter la magie ». Et toutes ces choses furent
pratiquées jusqu'au dernier siècle avant l'ère commune.
D’autres ont essayé de rapprocher le code d'Hammourabi des 10 commandements,
en disant que c’est dans ce code babylonien que les 10 Paroles puisaient leur
origine, prétextant qu’il précède le décalogue de 150 à 250 ans. Quoique
le code d'Hammourabi comprend près de trois cents lois et embrasse pratiquement
toutes les phases de l'effort humain, il n'existe cependant aucune raison de
conclure que le décalogue lui fut emprunté, parce que le décalogue insiste
sur le côté religieux, alors que le code d'Hammourabi, insiste sur le côté
profane.
Un éminent archéologue déclare: « une comparaison du code d'Hammourabi dans
son ensemble et des lois du Pentateuque dans leur ensemble, tout en révélant
certaines similitudes, convainc l'étudiant que les lois de l'Ancien Testament
ne relèvent d'aucune manière importante des lois babyloniennes. Ces
ressemblances qu'il y a viennent, cela paraît évident, d'une similarité
d'antécédents et de perspective intellectuelle générale; les différences
frappantes révèlent qu'il n'y a pas d'emprunt direct. (Archaeologie and the
Bible. Barton).
D’autre part, l’adoration des images était courante en Babylonie, où le
fidèle Abraham a été élevé. Les images étaient également d'un usage très
répandu en Égypte où les descendants d'Abraham vécurent pendant plus de deux
cents ans. Toutefois, quand YHWH (hébreu :
YéHoWaH ou YéHWaH ) donna sa Loi aux fils d'Israël, il
leur défendit catégoriquement d'adorer des images, cela dans le second des Dix
Commandements.
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