Les intérêts de qui la croyance en la trinité sert-elle ?

 

Le christianisme est un mouvement qui marque sa distinction avec le judaïsme une première fois lorsque les judaïsants de Jérusalem devenus chrétiens se dispersent, ensuite, dans les années 44 à cause des persécutions juives qui débutèrent à Rome. Auparavant et comme on peut le lire dans le livre des Actes d’apôtres, disciples du Christ et judaïsants fréquentaient ensemble le Temple à Jérusalem (Act 3 :1 ;4 :36 ;5 :42;6 :7), parcouraient ses cours, partageaient l’offrande avec prêtres et lévites. C’est d’ailleurs parmi eux que l’on trouvera nombre de convertis à ce que l’on nommera tout d’abord la Voie. 
A Rome, cette composition, sinon cette mixité, devait donner fil à retordre aux enseignants de la Loi selon son interprétation contemporaine. D’Alexandrie nous savons peu, mais c’est de Rome que l’agitation débute. Tous les juifs de la diaspora faisaient vœu d’aller à Jérusalem au moins une fois tous les 3 ans, un peu comme aujourd’hui serait pour un catholique de faire son pèlerinage à Lourdes ou à un musulman de réaliser son hajj après quoi il pourra revêtir sa belle djellaba (jallâbiyyah) blanche. Un esclave aurait-il pu s’y rendre ? A cette question on pourrait répondre que c’était pour lui aussi son voeu le plus cher comme l’est aujourd’hui pour un « moslem » un soumis à Dieu, celui de faire son pèlerinage à La Mecque au moins une fois dans sa vie. 
Imaginons l’un de ces judaïsants revenir à Rome ayant vu l’un des miracles des apôtres à Jérusalem, en parler avec enthousiasme, décrivant la venue de celui que le prophète Daniel avait annoncé, celui qui est appelé Kristos. Les romains attendaient eux aussi ce Sauveur promis, en l’un de ses Césars, ils vivaient eux aussi dans cette espérance d’un envoyé des dieux. Mais qu’est-ce donc que Jérusalem, ville aux traditions étranges, dont l’un des quartiers de Rome en a toute une représentation ? N’avons nous pas nos dieux et nos césars, faut-il en rajouter un ? C’est ce dont on devait probablement entendre çà et là, exclamation à laquelle un chrétien aurait pu répliquer: « mais lequel de ces césars a fait s'assombrir le ciel ou a accompli autant de miracles ? »
Le peuple romain était un peuple très cultivé où, presque chaque citoyen, était un géographe tant il avait voyagé ou avait entendu et étudié les récits de tous ces citoyens soldats. Si les grecques courtisaient le savoir, les romains en maniaient la lame. Tant et si bien qu’ils étaient autant psychologues que nos politiciens d’aujourd’hui, fournissant au peuple les jeux et le pain, le détournement de l’attention pour étouffer la rébellion.
Les romains avaient leurs dieux, un héritage plutôt proche des étrusques ayant fuit l’influence de Babylone. A Rome, la trinité primitive y était représentée par Jupiter-Mars-Quirinus à qui succéda Jupiter-Junon- et Minerve. Le Pontifex Maximus, le Pape romain (et non chrétien), organisait chaque année des cérémonies en l’honneur de la triade. Georges Dumézil se fait le rapporteur que cette triade puisait son origine dans une triade indo-européenne. Le pasteur Alexandre Hislop en fait tout le portrait sur plus de 200 pages.
Voilà donc nos chrétiens au sein d’un peuple de croyants et de superstitieux qui attendent aussi un messie promis, des romains qui croient en une trinité qui puise ses origines dans les discours des prêtres dont l’enseignement est babylonien. Il n’est pas étonnant que le bon levain du christianisme originel ait pu soulever une masse de croyants, blasés de jeux et du sang des arènes, las de la société décadente. 

Au milieu des marchés ont y voit quelques partisans d’une secte, celle dite du nazaréen. A ce qu’il parait, c’est un juif que l’on a cloué au crux simplex, au bois, comme le dira plus tard l’historien romain Lucien de Samosate au 2eme siècle. Il a accompli des miracles que mêmes nos césars n’ont pu réaliser, il a parlé de paix, d’unité entre Dieu et les hommes. «Qu’est-ce que cette divagation», s’interrogent quelques gentilhommes sur le marché. La suite, nous la connaissons. Après bien des violences des juifs envers ces disciples du nazaréen, il y aura une telle dissension entre juifs disciples du nazaréen et juifs traditionalistes, que Rome se verra dans l’obligation d’intervenir. 
Un peu plus tard, c’est un dénommé Paul qui fera beaucoup de bruit, puis les invectives de Néron, qui trouvera en ces chrétiens qui se multiplient, de la chair à arènes, du sang tout frais pour assouvir l’hystérie des foules. 
Le christianisme, quant à lui, va progresser. On le trouvera jusqu’aux portes de l’Inde, en Arabie, en Afrique, en Espagne, en Gaule, dans toutes les provinces romaines. Ce christianisme, dont on trouve la profession de foi dans le livre des Actes d’apôtres, a quelques règles de conduite simples, des actes de piété, une adoration envers le Dieu de l’univers, une soumission envers le Messie de Dieu. La didaché confirme que le christianisme du 1er siècle était un service à Dieu en toute simplicité. Malheureusement, ce christianisme va, au cours des siècles, s’enrichir de doctrines totalement étrangères aux enseignements originaux. Les pères modernes en parlent comme d’une révélation progressive, d’une évolution nécessaire. Dans les faits, le christianisme originel sera attaqué de tous bords par les gnostiques, ceux-ci s’introduisant auprès de personnes comparables à des femmelettes (2Tim 3 :6), hommes indécis et sans véritable piété. Il y aura de plus en plus d’apologistes, qui puisent leurs arguments dans les enseignements grecs pour les opposer à leurs détracteurs. Ces chrétiens ont été victimes de ce que l’on a coutume d’appeler la fenêtre « Overton », un phénomène sociologique qui se définit comme suit : pour faire accepter un point de vue précis et mauvais, il faut proposer une point de vue abject. Progressivement mais sûrement, le point de vue mauvais est adopté, l’esprit humain établissant une comparaison entre le mauvais et l’abject, le mauvais devenant acceptable vis à vis de l'abject. Il suffit ensuite de proposer de plus en plus infâme, pour qu’au final le point de vue initial et abject soit accepté. C’est une méthode sociologique moderne, couramment employé, pour faire adopter aux foules ce qui est mauvais. C’est une méthode classique et connue de manipulation. La démonstration est évidente avec le lobby homosexuel. On en est maintenant au mariage et à l’adoption et ce n’est pas fini. 
Ce libéralisme intellectuel au sein des chrétiens a été tout d’abord confronté à la personne de Simon, grand magicien, puis de ses disciples et beaucoup de gnostiques de l’époque, éons ou éhontés on ne sait plus ! Ramenant la personne du Père en quelque chose de sale et malfaisant. Les gnostiques avançaient des thèses exécrables pour les chrétiens, ce qui leur a fait négliger les saines références. Entre les gnostiques et les lions, voire les loups de l’arène romaine, un chrétien avait beaucoup à faire. Un peu plus tard, Origène nous renseigne, parlant des congrégations éloignées qui se sont laissées contaminées par ce poison du gnosticisme. C’est ainsi, que progressivement, une nouvelle forme de christianisme vit le jour, forme qui en vint à accepter de plus en plus d’enseignements païens. Tantôt un peu de cirque, tantôt quelques lions et quelques loups, tantôt quelques exécutions, des trahisons, des persécutions intenses, si bien que les têtes de chacune des congrégations tombèrent l’une après l’autre, et avec ces têtes les premiers témoins d’un christianisme authentique. 
Certes, au début les dérives étaient mineures, mais la fenêtre « Overton » agissant, les dérives progresseraient toujours. Prenons un exemple : les écrits de Papias dont Eusèbe nous parle. Ce christianisme millénariste pure laissera place à celui d’une élite intellectuelle allant jusqu’à critiquer un des premiers chrétiens au sujet de cette espérance. L’influence grecque se fera de plus en plus intense, même chez Irénée. Le christianisme originel laissera des traces jusqu’au 4eme siècle, du côté de la Judée et ses environs ; de ce côté-ci, jusqu’à ce que les juifs aient fini d’assujettir les chrétiens et les faire renoncer à leur foi. En Judée, quand tous ces héritiers de Christ auront disparu sous la férule juive, un christianisme oriental nouveau verra définitivement le jour. Jésus lui-même n’avait-il pas dit qu’après le semeur, viendrait celui qui sèmerait de la mauvaise herbe ? (Mat 13 :39). C’est durant cette période critique du christianisme naissant, après la disparition des apôtres, que les doctrines chrétiennes vont se transformer progressivement. La doctrine babylonienne de la trinité va aussi et progressivement pénétrer le christianisme. Mais si la mauvaise herbe est semée par le diable, quel intérêt le diable peut-il trouver en la doctrine de la Trinité ?
Un historien verra l’exposé qui suit comme une proposition philosophique, et pour un chrétien ce sera plus nuancé. Peut-être comme une controverse unitarienne et un autre comme une clé supplémentaire le confortant dans sa démarche. Sur ce site, il y a un thème qui met en lumière que la doctrine de la trinité est une doctrine non chrétienne (voir la page). Il y a bien des années, un pasteur évangélique écrivait, félicitant au sujet de l’exposé relatif à la trinité. Il avait déjà conclu que l’enseignement de la trinité n’était pas un enseignement biblique. Il trouvait dans l’exposé les arguments qui confortaient sa compréhension déjà acquise. Puisse-t-il en être encore ainsi pour beaucoup de chrétiens. Lorsque cet exposé sur la trinité a été lu parmi les chrétiens d’Afrique francophones, ce fut un vrai bouleversement, si bien que beaucoup de pasteurs français durent se déplacer pour resserrer les rangs des dissidents qui aspiraient à un christianisme originel.
Pour revenir au thème de l’exposé, « Les intérêts de qui la croyance en la trinité sert-elle ? » thème qui pourrait aussi s’intituler « à qui profite le crime ? », il a une dimension religieuse qui ne peut être pleinement comprise que par un chrétien qui accepte Jésus-Christ, un chrétien qui croit en la Bible, qui reconnaît que le diable n’est pas un principe plus ou moins bien défini mais un être réel, autrefois un ange de Dieu. 

Poursuivons et pour ce faire, nous allons principalement considérer quatre passages des Écritures. Celui d’Isaïe le prophète, d'Ézéchiel, de Job, et celui de la Genèse. Ils ne sont pas limitatifs, mais ils constituent le minimum.
Isaïe le prophète a été un guide de la nation d’Israël, marié et ayant eu des enfants. Il a fini en martyr comme cela est rapporté dans l’évangile. On estime que son office religieux a duré près de 50 ans, vers les années 750 avant notre ère. Son livre est à la fois historique et prophétique. Il semble qu’il ait vécu deux périodes prophétiques intenses, la deuxième commençant à partir du chapitre 40. Quand on a été un père de famille, il semble que cela soit naturel si nous comprenons qu’un serviteur de Dieu ne peut délaisser sa famille pour les autres. Il est raisonnable de penser que durant une certaine période, qui correspond plus particulièrement à l’éducation des enfants, Dieu ait laissé le prophète prendre soin des siens. Au chapitre 14 du livre qui porte son nom, un oracle est prononcé contre Babel, la ville qui opprime ou déporte les fils d’Israël. La prophétie, comme toutes les prophéties, repose sur un fondement historique, une réalisation locale et une application bien supérieure (voir le commentaire sur la prophétie). Il est également important de préciser que l’anthropomorphisme est une des caractéristiques essentielles aux récits prophétiques, que la personnalisation d’objets ou de villes est un trait de la peinture prophétique. Voici ce que nous lisons dans la Bible de Jérusalem chapitre 14 versets 11 à 16 :
Ton faste a été précipité au shéol, avec la musique de tes cithares. Sous toi s'est formé un matelas de vermine, les larves te recouvrent. Comment es-tu tombé du ciel, étoile du matin, fils de l'aurore ? As-tu été jeté à terre, vainqueur des nations? Toi qui avais dit dans ton cœur: "J'escaladerai les cieux, au-dessus des étoiles de Dieu j'élèverai mon trône, je siégerai sur la montagne de l'Assemblée, aux confins du septentrion. Je monterai au sommet des nuages, je m'égalerai au Très-haut. " Mais tu as été précipité au shéol, dans les profondeurs de l'abîme. "Ceux qui t'aperçoivent te considèrent, ils fixent leur regard sur toi. "Est-ce bien l'homme qui faisait trembler la terre, qui ébranlait les royaumes?
Ce texte, prophétique s’adresse tout d’abord au roi de Babylone. Le contenu quant à lui est plus universel et s’adresse à quelqu’un d’autre. Beaucoup de commentateurs juifs y ont vu une image de l’être invisible opposé à Dieu qui s’élève au point de vouloir lui ravir son trône. Le texte biblique est parsemé de parallélisme prophétique où un arbre, un buisson, une statue, un personnage possède une signification bien plus importante. 

En voici un autre:

Fils d'homme, prononce une complainte contre le roi de Tyr. Tu lui diras : Ainsi parle le Seigneur Yahvé. Tu étais un modèle de perfection, plein de sagesse, merveilleux de beauté, tu étais en Éden, au jardin de Dieu. Toutes sortes de pierres précieuses formaient ton manteau : sardoine, topaze, diamant, chrysolite, onyx, jaspe, saphir, escarboucle, émeraude, d'or étaient travaillées tes pendeloques et tes paillettes; tout cela fut préparé au jour de ta création. Toi, j'avais fait de toi un chérubin protecteur aux ailes déployées, tu étais sur la sainte montagne de Dieu, tu marchais au milieu des charbons ardents. Ta conduite fut exemplaire depuis le jour de ta création jusqu'à ce que fût trouvée en toi l'injustice. Par l'activité de ton commerce, tu t'es rempli de violence et de péchés. Je t'ai précipité de la montagne de Dieu et je t'ai fait périr, chérubin protecteur, du milieu des charbons. Ton cœur s'est enorgueilli à cause de ta beauté. Tu as corrompu ta sagesse à cause de ton éclat. Je t'ai jeté à terre, je t'ai offert en spectacle aux rois. Par la multitude de tes fautes, par la malhonnêteté de ton commerce, tu as profané tes sanctuaires. J'ai fait sortir de toi un feu pour te dévorer; je t'ai réduit en cendres sur la terre, aux yeux de tous ceux qui te regardaient. Ez 28:12-18 (Bible de Jérusalem).

Ces deux textes, mis en parallèle, rapportent qu’un astre brillant (Lucifer) s’est élevé au dessus des "étoiles" de Dieu (les anges) et qu’il souhaitait s’asseoir sur la montagne de réunion (Dieu qui convoque les anges, voyez plus loin). Et que celui-ci serait finalement abaissé.
S’il n’est pas utile à Dieu de justifier sa place, car il est en effet le Créateur, son opposant, quant à lui, a la nécessité de créer une situation qui lui permette de justifier son opposition à Dieu et particulièrement si il est dans la volonté de renverser le trône de Dieu. Si tel est le sens du texte, cela signifie pour l’humanité qu’elle est la spectatrice d’une «guerre des dieux», guerre opposant le Créateur à l’un de ses sujets. 
Il n’y a pas de doute que le diable soit un provocateur, son nom même satan, signifie opposant. C’est le livre de Job qui décrit une scène céleste ou l’opposant agit en provocateur, cherchant à créer l’émeute parmi les fils de Dieu que sont les anges. Job était petit-fils d’Abraham, et l’on pense qu’il fut contemporain de Moïse et que ce dernier coucha le récit par écrit. Une lecture plus approfondie du texte, nous montre qu’un jeune homme était là, à écouter. Ce personnage est prophète de Dieu et c’est lui qui a du voir la scène céleste et la rapporter plus tard à Job, à la fin de sa mise à l’épreuve, lui offrant ainsi une claire compréhension de ce qui s’était réellement passé.
Voici les 2 textes choisis :
Le jour où les Fils de Dieu venaient se présenter devant Yahvé, le Satan aussi s'avançait parmi eux. Yahvé dit alors au Satan : " D'où viens-tu ? " - " De parcourir la terre, répondit-il, et de m'y promener. " Et Yahvé reprit : " As-tu remarqué mon serviteur Job ? Il n'a point son pareil sur la terre : c'est un homme intègre et droit, qui craint Dieu et s'écarte du mal! " Et le Satan de répliquer à Yahvé : " Est-ce pour rien que Job craint Dieu ? Ne l'as-tu pas entouré d'une haie, ainsi que sa maison et tout ce qu'il possède alentour ? Tu as béni toutes ses entreprises, ses troupeaux pullulent dans le pays. Mais étends la main et touche à tout ce qu'il possède; je gage qu'il te maudira en face! " (Jb 1:6-11)
Un autre jour où les Fils de Dieu venaient se présenter devant Yahvé, le Satan aussi s'avançait parmi eux. Yahvé dit alors au Satan : " D'où viens-tu ? " - " De parcourir la terre, répondit-il, et de m'y promener. " Et Yahvé reprit : " As-tu remarqué mon serviteur Job ? Il n'a point son pareil sur la terre : c'est un homme intègre et droit, qui craint Dieu et s'écarte du mal! Il persévère dans son intégrité et c'est en vain que tu m'as excité contre lui pour le détruire. "Et le Satan de répliquer à Yahvé : " Peau après peau! Tout ce que l'homme possède, il le donne pour sa vie! Mais étends la main, touche à ses os et à sa chair, et je gage qu'il te maudira en face! " " Soit! dit Yahvé au Satan, il est en ton pouvoir mais respecte pourtant sa vie. " Et le Satan sortit de devant Yahvé. Il frappa Job d'un ulcère malin, depuis la plante des pieds jusqu'au sommet de la tête. (Jb 2:2-7, Bible de Jérusalem). Remarquons, au passage, l’excellence de la traduction car il est traduit « le Satan » soit : l’opposant, avec l’article. 
Il est clair et évident qu’il y a opposition entre deux autorités, deux personnages, devant une foule angélique. L’hébreu antique tout comme l’arabe n’est pas une langue philosophique, chaque verbe a pour racine un terme qui se rattache au concret et aux sens que perçoit l’être humain, c’est à dire plus d’une douzaine dont on peut citer le sens de l’équilibre, de la pression, du bon et mauvais pour l’organisme, etc. Ce texte antique rend concret se qui se passe dans les sphères célestes, l’arrogance constante de l’opposant, son désir d’affaiblir l’intégrité des créatures intelligentes, son désir de faire mal, son désir de provoquer Dieu. Le point à mettre ici en évidence, c’est ce désir qui envahit le diable, qui consiste à provoquer le mal volontairement, à mettre en doute l’intégrité de toutes les créatures de Dieu, anges y compris. Et nous savons, que malheureusement, beaucoup de ces anges ont rejoint la rébellion (Jude 6).
Cette rébellion a débuté il y a bien longtemps, comme nous le rapporte le récit de la Genèse, avec nos premiers parents, selon ce que l’on peut lire au chapitre 3. Description qui conduit à une déclaration prophétique qui sera le thème de la Bible: «Je mettrai une hostilité entre toi et la femme, entre ton lignage et le sien. Il t'écrasera la tête et tu l'atteindras au talon». 
Les Écritures grecques chrétiennes nous donnent beaucoup de détails quant à cette inimitié perpétuelle. Le serpent n’étant qu’un pantin aux mains d’un ventriloque angélique, comme le serait une marionnette.
Tous les humains et tous les anges doivent répondre à cette question : seras-tu fidèle à Dieu ? Croyant ou non, athée ou initié, avec sa conscience active ou annihilée, chacun devra répondre à cette interrogation. Mais venant d’un être intelligent, au pouvoir maléfique constant, en cas de défaite de son imposture, il crée le subtil moyen que même mort (puisque Satan mourra) il y ait une possibilité d’avoir raison. Mais comment peut-il s’y prendre ?
Pour ceux qui connaissent la Bible, Satan était un ange extrêmement intelligent, un astre de lumière qui brillait de par sa sagesse, d’où son autre nom : Lucifer. La Bible nous montre qu’il s’est déchu lui-même à cause de son orgueil, car comme chacun sait, un être parfait possède un libre arbitre éclairé. Ce qui fait que cet être peut à tout moment prendre la décision d’être ou non dépendant de Dieu. Celui qui recherche l’indépendance doit justifier ses actions et trouver des fautes chez Dieu, en d’autres termes le salir afin de s’innocenter, comme le ferait un employé modèle qui veut quitter son entreprise ou comme un mari qui chercherait des excuses pour quitter sa femme (avec la réciproque). Pour Lucifer, s’opposer à Dieu c’était créer un contexte, une situation inextricable, un défi, un paradigme, un dilemme, mettant Dieu le Père en contradiction avec lui-même afin de le mettre en échec. Cette situation apparu avec ce qui se passa dans le jardin d’Eden. Dieu le Créateur de toute vie pourrait-il détruire sa création et dans ce cas être en échec avec lui même ? Le fondateur d’une humanité parfaite qui, de par sa loi, condamnerait cette même humanité, serait à jamais mis en échec. Tel a été le calcul du diable, mais c’était sans connaître l’étendue de la miséricorde de Dieu qui donnerait à l’humanité repentante la possibilité d’être rachetée en la personne de Jésus-Christ, celui qu’on appelait dans les sphères célestes « la Parole ». Ce rachat est basé sur deux principes de justice que voici : 
Jésus naît parfait sur la terre et a le droit légitime à une postérité. En mourrant sans postérité, ce droit légitime doit être restitué en accord avec la justice. Et c’est la raison pour laquelle il devient Père éternel (Is 9 :6) en accord avec ce droit. Il ne devient pas Dieu le Père, mais père de l’humanité repentante. Un autre principe clairement explicite est la loi du talion : personne ne peut donner l’équivalent à ce qui a été perdu (Ps 49 :7), c’est Dieu qui, par l’intermédiaire d’un médiateur, fournit le moyen de se réconcilier avec lui. Mais pour ce réconcilier avec la vie éternelle, il fallait une offrande équivalente à celle qui avait été premièrement dérobée à Dieu. Adam, parfait, a dérobé à Dieu la vie, il fallait un autre Adam, comparable au premier qui perde la vie à sa place. Et celui-ci apparut en la personne de Jésus-Christ. (1Cor15 :45 ; Rom5 :14 ; Jn 5 :26). 
L’histoire nous révèle que le diable avait admis l’hypothèse de l’échec temporaire de son action mais, pas celle de l’échec définitif, obligeant Dieu à le ramener à la vie si l’échec n’avait été que temporel. Comment cela ? 
Depuis sa première rébellion, le diable insinue, distille et crée le doute dans l’esprit des créatures intelligentes. Et une fois le doute installé, l’individu qu’il soit ange ou être humain, le rejette ou le discute voire l’attise. Puisque le diable est devenu par lui-même satan, c’est à dire opposant, se pourrait-il que la première créature angélique de Dieu, le Logos, Michel, celui qui fut la première création de Dieu, se pourrait-il que lui aussi cultive l’idée de devenir semblable à Dieu ? Mais comment s’y prendre ? Ne serait-ce pas en l’élevant au même rang que Dieu le Père, voire en le substituant à la place du Créateur de l’univers ? Et bien nous y voici. C’est ce à quoi sert le dogme de la Trinité, à faire de Jésus, qui est le fils spirituel de Dieu et aussi l’une de ses créatures, l’équivalent voire le substitut du Dieu Tout Puissant. Et pour preuve ? Allez dans une assemblée chrétienne et demandez vous qui connaît Dieu le Père par son nom et qui fait la différence entre le Père et le fils. Voyez toutes les acclamations faites au « nom du Seigneur » qui vont à Christ plutôt qu’au Dieu Tout-Puissant. Et c’est à cela que sert la doctrine de la Trinité. Une doctrine qui sert les intérêts du diable, afin que celui qui est assis à la droite du Père, cultive en lui la possibilité d’être égal à Dieu le Père afin de le faire trébucher et l’entraîner avec Satan dans la rébellion. Il faut reconnaître que c’est très astucieux ! Machiavel n’est qu’un néophyte en comparaison. Cette tactique diabolique pourrait aussi s’appeler « l’oeuvre posthume du diable ».

En élevant Jésus, en lui donnant toute l’autorité, Dieu le Père a déjà répondu aux accusations du diable, puisque Dieu le Père est prêt à se dessaisir de son autorité pour la donner à quelqu’un d’autre. YHWH a une confiance totale en celui qu’il a choisi, si bien qu’il a annoncé par avance que le Fils, Jésus-Christ, se soumettrait ensuite à Dieu le Père, c’est à dire lui-même, lui remettant toutes choses entre ses mains (1 Cor 15 :28 ). 
Le sort du diable est déjà connu par avance. La fidélité du Fils est telle que jamais il ne songera à être égal à Dieu, malgré que des centaines de millions d’humains le mettent à la place du Père dans leurs prières. Mais songez un peu, vous les chrétiens, à ce que vous faites, quand vous honorez davantage le Fils, plutôt que le Père. Vous être un instrument entre les mains du diable pour briser l’intégrité du Fils. En plus, la croyance en la trinité vous fait perdre toute la compréhension des questions fondamentales, ainsi que l'entendement de toutes les qualités de Dieu, de toutes les questions auxquelles les anges doivent répondre. Bien entendu, on peut marcher dans la forêt au crépuscule, mais celui qui y marche en pleine lumière n’a t-il pas plus d’intérêt ? Allez-vous fuire la lumière pour vivre au crépuscule ? Sinon, comment pourriez-vous être des foyers de lumière devant tous les humains ? (Mat 5 :16).


Le 25 JANVIER 2015

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Étude et commentaires du Livre Sacré
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