Réflexions sur le rachat
Toute oeuvre est la propriété de son créateur. Pour protéger ce droit, la société a créé la loi du copyright. Par exemple, dans de nombreux pays, lors d’un mariage, même les négatifs des photos sont la propriété du photographe. Il va de soi, que cela est propre à la législation de chaque pays. Mais comme Dieu, est notre législateur, son œuvre lui appartient. Puisqu’il a crée l’homme, il en est le propriétaire.
Par sa fidélité et son obéissance, le premier homme aurait eu des enfants parfaits. Mais ce ne fut pas le cas. En désobéissant, Adam a vendu l’humanité au péché, la rendant esclave de la mort. Il s’est non seulement rendu coupable d’homicide, mais il a aussi vendu quelque chose qui ne lui appartenait pas, il a monnayé sa vie et celle de ses descendants pour accéder au pouvoir. La vente de ses descendants volait Dieu, elle enlevait à Dieu le droit de voir la Terre se remplir d’humains parfaits, elle le privait de la possibilité de donner aux femmes et aux hommes tout ce qu’il y avait de bon, elle ôtait la joie de Dieu, elle ôtait à Dieu la possibilité de partager avec les humains les joies de l’existence intelligente. Il s’agissait d’un vol. Il y a eu un transfert de propriété. (On peut noter que l’homme Adam vole ce qui physique, matériel, le diable vole ce qui est moral).
Quels sentiments éprouve une personne juste qui perd un bien de qualité ? N’aura-t-elle pas le souhait de récupérer son bien ? Quels efforts est-elle prête à investir ? Tout dépend de l’intérêt qu’elle y porte. Mais ce bien là, la vie, est tellement précieux que la justice exige un prix très élevé. Qui pourrait le payer et comment ? Il est clair que l’homme n’a pas les moyens de racheter sa vie, et il n’y a vraiment que son Créateur qui a les moyens de payer le prix. Le souhaite-t-il ? Dès le commencement, il a fait connaître à l’humanité non encore née, qu’il était disposé à payer le prix. Mais à qui ? Au droit moral, à l ‘équité. Et comme il est à l’origine de ces valeurs morales, c’est à lui-même qu’il allait effectuer le paiement de la création volée, en tant que victime du dol.
Comment allait-il le faire ? Quelque chose de très prodigieux allait être réalisé. Étant donné que le premier homme s’est vendu, c’est lui qu’il fallait racheter. Mais Dieu pouvait-il racheter quelqu’un qui l’a renié, rejeté, calomnié ? Le droit moral ne le permet pas. Ce n’est donc pas l’homme Adam, qui allait être racheté, mais la vie qu’il avait vendue, le droit à la vie, le principe de vie. Il était donc nécessaire qu’une vie humaine parfaite, rembourse à l'identique ce qui avait était vendu. Ce prix très élevé a été payé en 33 de n.è. par la mort sacrificielle de Jésus sur le poteau de supplice. De cette façon un nouveau transfert de propriété s’est fait vers le propriétaire légitime. La mort adamique pouvait être effacée, mais comment l’appliquer en toute légalité envers l’humanité repentante ? Car ce transfert en lui seul ne permettait pas le rachat de l’humanité, mais l’application de ce droit. Tout comme ce n’est pas la loi qui emprisonne ou libère mais l’application de cette loi. Si nous pensons à la vie parfaite de notre Seigneur Jésus Christ, sa mort le privait du droit d’avoir des enfants. En effet, un humain parfait a le droit non seulement à la vie, mais aussi au fait d’avoir des enfants (parfaits). A sa résurrection, Jésus ressuscité avait acquis ce droit de manière tout à fait légitime, et ce droit lui a été restitué, et c’est par ce droit qu’il devient Père. Or comme le prix payé par la rançon offre la perspective de vivre éternellement, il devient Père éternel.
Ce rachat par le moyen d’un homme parfait Jésus, a aussi répondu à une critique injustifiée qui aurait pu (et peut-être même a dû) être formulée par des anges. En effet, la situation déchue de l’homme par rapport aux anges parfaits est telle, qu’il aurait pu paraître injustifié, par la différence de nature ou de condition spirituelle, que l’humanité soit rachetée. Dieu a donc, fait intervenir une notion de sa justice divine qui est sans pareil. Cette loi est formulée dans le livre du Lévitique. Comme celle-ci est une ombre de chose meilleure, son application est plus étendue. Voici le texte : Si un émigré ou un hôte de chez toi a des moyens financiers, que ton frère ait des dettes à son égard, et qu'il se vende à cet émigré qui est ton hôte, ou à un descendant d'un clan d'émigré, il y aura pour ton frère, même après la vente, un droit de rachat : un de ses frères peut le racheter; un oncle ou un cousin germain peut le racheter, quelqu'un qui est de la même chair que lui, de son propre clan, peut le racheter ; ou alors, s'il en a les moyens, il peut se racheter lui-même. Lev 25:47-49 TOB
Ainsi, Jésus faisant partie de la famille humaine, a usé de son droit. Son Dieu et Père l’a enrichi en le ramenant à la vie par la résurrection, en lui donnant un nom au dessus de tout autre nom, en l’élevant à une position supérieure à toutes les autorités humaine, en le faisant roi, et en lui donnant autorité sur tous ses biens.
Plus tard, à la fin du règne millénaire, et après l’épreuve finale, toute l’humanité repentante aura ainsi bénéficié du sacrifice rédempteur du Christ par sa vie offerte en rançon. Elle sera rachetée. Toutes les créatures terrestres et toutes les créatures célestes s’uniront pour chanter et proclamer à l’unisson la merveilleuse bonté de notre Seigneur, l’agneau, et de notre Dieu YeHWaH. Le transfert de propriété définitif aura lieu à ce moment là. La congrégation céleste qui a vécu la forfaiture depuis ses origines, se réjouira à la vue de la Terre rétablie. L’esprit de Dieu couvrira les humains comme les eaux couvrent les mers, car par le moyen de la congrégation ointe ressuscitée, le Souverain de l’univers sera à nouveau présent par l’esprit.
Nous pouvons apprécier les quatre qualités de notre Créateur
Il a démontré Son amour en portant un regard très doux sur nous. Il a dévoilé un intérêt très grand jusqu’à payer un prix très élevé. Au point même, qu’alors que Jésus agonisait, les cieux s’assombrirent. Qui a aimé l’humanité depuis ses origines, sans considérer sa petitesse ? Qui a cru en l’Homme au point de savoir que certains parmi nous choisiraient de l’aimer ?
Il a appliqué sa justice en maintenant l’ordre moral. En ne repoussant pas la justice, il crée la liberté. Il fait aussi apparaître une autre qualité, que même les anges ne connaissaient pas. Car si la justice sanctionne, l’amour fait apparaître la pitié. Par conséquent, conduite avec amour, la justice permet la révélation de sa miséricorde. (S’il n’y a pas de justice, il ne peut y avoir de miséricorde. Car pour que la miséricorde existe, il faut que la justice ait été appliquée, et provoque un état de misère). Car Dieu ne permit pas que sa création reste prisonnière d’un propriétaire illégitime, qui la maintienne dans l’esclavage du péché et de la mort.
Par la façon de gérer ce vol, il prouve la légitimité de ses droits et l’infamie des voleurs. Alors que son amour permet un rachat et rend légitime le droit de redonner la vie à un descendant d’Adam, sa sagesse a permis que Jésus ait le droit d’avoir une postérité, et que ce droit puisse s’appliquer à l’humanité repentante.
Qui pouvait réaliser tout cela hormis le Tout-Puissant?
Étude et commentaires du
Livre Sacré |