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Un sage mandarin chinois se
rendit un jour
Chez un vieil avare non loin
de Pékin.
Après les salutations
d'usage, le sage amena
L'avare près de la fenêtre
et lui demanda,
"Que vois-tu par la
fenêtre?"
Je vois des gens, répondit
l'avare, beaucoup de gens.
Des hommes, des femmes, des
enfants qui marchent dans la rue
Et puis je vois les maisons de
la ville plus loin
La campagne avec les montagnes
dans le lointain.
Bien dit le sage, reste là un
moment.
Il décrocha un miroir qui
pendait au mur
Et vint le placer devant les
yeux de l'avare.
De nouveau il lui demanda,
"Et maintenant que
vois-tu?"
"Mais c'est un
miroir!" dit l'avare.
"Je ne peux y voir que
moi-même!"
Et pourtant repris le sage, la
fenêtre et le miroir
Sont tous deux en verre.
Seulement au dos du miroir
Il y a une petite couche
d'argent. Et c'est
L'argent qui empêche de voir
autre chose que toi.
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