Ses Œuvres

Un libérateur courageux. Un courage, une virilité et une force remarquables se dégagent de lui durant tout son ministère (Mt 3:11; Lc 4:28-30; 9:51; Jn 2:13-17; 10:31-39; 18:3-11). A l'instar de Josué, du roi David et de bien d'autres, Jésus lutta pour la cause de Dieu et en faveur des amis de la justice. Étant la "semence" promise, il dut affronter l'inimitié de la "semence du serpent" et livrer bataille à ses membres (Gn 3:15; 22:17). Il mena une guerre offensive contre les démons et contre leur influence sur l'esprit et le cœur des hommes (Mc 5:1-13; Lc 4:32-36; 11:19-26; voir aussi 2Co 4:3, 4; Ep 6:10-12).

Des chefs religieux hypocrites montrèrent qu'ils s'opposaient réellement à la souveraineté et à la volonté divines (Mt 23:13, 27, 28; Lc 11:53, 54; Jn 19:12-16). Jésus les mit proprement en échec en plusieurs joutes verbales. Il maniait "l'épée de l'esprit", la Parole de Dieu, avec force, avec une maîtrise parfaite et avec stratégie, pourfendant les argumentations perfides et les questions captieuses de ses adversaires, les mettant au pied du mur ou les enfermant dans un dilemme (Mt 21:23-27; 22:15-46). Sans crainte, il les fit connaître pour ce qu'ils étaient: des instructeurs qui enseignaient des traditions humaines et un culte formaliste, "des conducteurs aveugles", "une génération de vipères", et des enfants de l'Adversaire de Dieu, qui est le prince des démons et un menteur assassin (Mt 15:12-14; 21:33-41,45,46; 23:33-35; Mc 7:1-13; Jn 8:40-45).

En tout cela, Jésus ne se montra jamais téméraire, ne chercha pas les ennuis et évita tout danger inutile (Mt 12:14, 15; Mc 3:6, 7; Jn 7:1, 10; 11:53, 54; voir aussi Mt 10:16, 17, 28-31). Son courage était fondé sur la foi (Mc 4:37-40). Loin de se départir de sa maîtrise de soi, il garda son calme lorsqu'il fut calomnié ou maltraité, "s'en remettant à celui qui juge avec justice"(1P 2:23).

En luttant courageusement pour la vérité et en éclairant les gens sur le dessein de Dieu, Jésus remplit le rôle prophétique du Libérateur plus grand que Moïse. Il proclama la liberté aux captifs (Is 42:1, 6, 7; Jr 30:8-10; Is 61:1). Si beaucoup se retinrent pour des motifs égoïstes ou par crainte des hommes au pouvoir (Jn 7:11-13; 9:22; 12:42, 43), d'autres, en revanche, rassemblèrent le courage nécessaire pour s'affranchir de leur ignorance et de leur asservissement à des guides malhonnêtes ou à de faux espoirs (Jn 9:24-39; voir aussi Ga 5:1). De même que de fidèles rois de Juda avaient autrefois mené des campagnes pour éliminer le faux culte de leur royaume (2Ch 15:8; 17:1,4-6; 2R 18:1,3-6), de même le ministère de Jésus, le Roi messianique de Dieu, eut un effet dévastateur sur la fausse religion de son époque (Jn 11:47, 48).

Un Maître enseignant. Sa manière d'enseigner était d'une efficacité prodigieuse (Jn 7:45, 46). Il présentait des sujets cruciaux et profonds avec simplicité, concision et clarté. Il illustrait ses dires par des choses connues de ses auditeurs (Mt 13:34, 35) qui étaient: pêcheurs (Mt 13:47, 48), bergers (Jn 10:1-17), cultivateurs (Mt 13:3-9), bâtisseurs (Mt 7:24-27; Lc 14:28-30), marchands (Mt 13:45, 46), esclaves ou maîtres (Lc 16:1-9), ménagères (Mt 13:33; Lc 15:8) et autres (Mt 6:26-30). Á partir d'éléments aussi simples que le pain, l'eau, le sel, les outres et les vieux vêtements, il faisait des symboles de choses de première importance, exactement à la manière des écritures hébraïques (Jn 6:31-35, 51; 4:13, 14; Mt 5:13; Lc 5:36-39).

Sa logique, exprimée fréquemment au moyen d'analogies, dissipait les objections déplacées et présentait les choses sous leur vrai jour (Mt 16:1-3; Lc 11:11-22; 14:1-6). Par son message, il visait essentiellement le cœur des hommes, utilisant des questions pénétrantes pour les amener à réfléchir, à tirer eux-mêmes les conclusions, à examiner leurs mobiles et à prendre des décisions (Mt 16:5-16; 17:24-27; 26:52-54; Mc 3:1-5; Lc 10:25-37; Jn 18:11). Il ne cherchait pas à rallier les masses, mais à sensibiliser le cœur des gens qui avaient sincèrement faim de vérité et de justice (Mt 5:3, 6; 13:10-15).

En Luc 10:25-37, voici ce que nous lisons: "Un certain homme qui était versé dans la Loi se leva, pour le mettre à l’épreuve, et dit: “Enseignant, en faisant quoi hériterai-je de la vie éternelle? ”(...) Mais, voulant montrer qu’il était juste, l’homme dit à Jésus: “Qui donc est mon prochain? ” En réponse Jésus dit: “ Un certain homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il est tombé au milieu de bandits, qui l’ont dépouillé et aussi roué de coups, et s’en sont allés, le laissant à demi mort.
Or, par hasard, un certain prêtre descendait par cette route-là, mais, quand il a vu l’[homme], il a passé outre, [allant] de l’autre côté [de la route]. De même, un Lévite aussi, quand il est arrivé à [cet] endroit et a vu l’[homme], a passé outre, [allant] de l’autre côté [de la route]. Mais un certain Samaritain qui faisait route, est arrivé près de lui et, en le voyant, a été pris de pitié. Il s’est donc approché de lui et a bandé ses blessures, versant sur elles de l’huile et du vin. Puis il l’a fait monter sur sa propre bête, l’a amené à une hôtellerie et a pris soin de lui.
 
Et le lendemain il a tiré deux deniers, les a donnés à l’hôtelier et a dit: ‘Prends soin de lui et, ce que tu dépenseras en plus, je te le rendrai à mon retour.’ Lequel de ces trois te semble s’être fait le prochain de l’homme qui était tombé parmi les bandits? ” Il dit : “ Celui qui s’est montré miséricordieux envers lui. ” Alors Jésus lui dit: “Va, et toi, fais de même.”

Il prenait en considération les limites des facultés de compréhension de ses auditeurs, et même de ses disciples (Mc 4:33), et il usait de discernement dans la somme d'enseignement à leur dispenser (Jn 16:4, 12), mais il n'édulcora jamais le message divin pour devenir populaire. Dans sa manière de parler, il était franc, voire carré en certaines circonstances (Mt 5:37; Lc 11:37-52; Jn 7:19; 8:46, 47). Le thème de son message était le suivant: "Repentez-vous, car le royaume des cieux s'est approché" (Mt 4:17). Comme jadis les prophètes de Yahwah ( heb: Yehwah), il révéla sans détour au peuple "sa révolte, et à la maison de Jacob ses péchés" (Is 58:1; Mt 21:28-32; Jn 8:24), tout en indiquant à ses auditeurs "la porte étroite et la route resserrée" qui leur feraient regagner la faveur de Dieu et la vie (Mt 7:13, 14).

La sagesse incomparable qui se dégage des enseignements de Jésus, lequel était "plus que Salomon" (Mt 12:42), constitue une des preuves les plus puissantes attestant qu'il était l’envoyé de Dieu.

Jésus prouva qu'il avait l’esprit de Dieu par son intelligence de la nature humaine, par son aptitude à aller au fond des questions et des controverses, et aussi par son habileté à faire connaître la solution aux problèmes de la vie quotidienne. Le célèbre Sermon sur la montagne en est une excellente illustration (Mt 5-7). Dans les conseils qu'il y donna, Jésus montra comment parvenir au bonheur véritable, comment régler les différends, comment fuir l'immoralité, comment agir avec des ennemis, comment pratiquer une justice sans hypocrisie, quelle attitude adopter vis-à-vis des choses matérielles; il insista sur la confiance en la générosité de Dieu, énonça la Règle d'or qui constitue la clé des bons rapports avec autrui, exposa le moyen de démasquer les supercheries religieuses, et montra la façon de bâtir sa vie pour assurer son avenir spirituel. Les foules étaient "frappées de sa manière d'enseigner; car il les enseignait en homme qui a pouvoir, et non pas comme leurs scribes" (Mt 7:28, 29).

Un prophète exceptionnel. Jésus remplissait les conditions pour être un prophète comme Moïse, et néanmoins plus grand que lui (Dt 18:15, 18, 19; Mt 21:11; Lc 24:19; Ac 3:19-23; voir aussi Jn 7:40). Il a prédit ses propres souffrances, la manière dont il allait mourir, la dispersion de ses disciples, le siège de Jérusalem ainsi que la destruction totale de cette ville et de son temple (Mt 20:17-19; 24:1-25:46; 26:31-34; Lc 19:41-44; 21:20-24; Jn 13:18-27, 38).

En parlant de ces derniers événements, il énonça des prophéties qui se réaliseraient au temps de sa présence, lorsque son Royaume serait en fonction. De plus, à l'instar des prophètes qui l'avaient précédé, il opéra des signes et des miracles qui furent autant de preuves venant de Dieu qu'il était bien envoyé par lui. Ses pouvoirs dépassèrent ceux de Moïse : il apaisa la mer de Galilée démontée, il marcha sur ses eaux (Mt 8:23-27; 14:23-34), guérit les aveugles, les sourds, les boiteux, ainsi que ceux qui souffraient de maladies graves comme la lèpre; il ressuscita même des morts (Lc 7:18-23; 8:41-56; Jn 11:1-46).

 

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Note au sujet de "s'est approché".

Jésus était le représentant principal du royaume, le futur roi décrit en Daniel 7:14 (voir Ps 110:1-2). Puisque le futur roi (et aussi le 1er ambassadeur - Lc 20:13-15) était présent, le royaume s'était approché. D'où la phrase "...le royaume des cieux s'est approché". D'ailleurs, s'adressant à des pharisiens hostiles, Jésus dira en parlant de lui :"le royaume est au milieu de vous" (Lc17:20-21). Ce qui est confirmé par les paroles de Jésus consignées en Luc 16:15, qui montrent que le royaume ne peut pas être dans le coeur des pharisiens. Retour.

Note au sujet de "sa présence".

Ici le mot présence est choisi volontairement pour traduire le grec parousia. En Matthieu chapitre 24 Jésus parle de sa parousia, et de choses qui surviendraient durant cette période, jusqu'à ce qu'il se lève en tant que juge (Mat 25). Selon Révélation chapitre 12 et Psaume 110, son royaume entre en fonction avant son action sur la terre, par la purification des cieux et du temple spirituel (Rev12:7-12; Mal 3:1-5; 1Pi2:5 et 1Pi 4:17; Mat 24:46-47; voir aussi Dan 2:25-45; Lc21:24 et Eze 21:26-27). Retour.

 


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