Le jour de sa mort.

Jésus avait annoncé par quelle genre de mort il achèverait sa vie. Il appela alors à lui la foule avec ses disciples et leur dit : "Si quelqu'un veut venir à

ma suite, qu'il se renie lui-même et prenne son poteau de supplice et me  suive continuellement" (Marc 8:34-35).
Jésus a été humilié à l'extrême. Voici les sentiments du prophète Paul sur ce que certains considèrent comme un sujet de honte: "Car Christ m'a envoyé, non pour baptiser, mais pour annoncer la bonne nouvelle, non pas avec la sagesse du langage, pour que le poteau de supplice du Christ ne soit pas rendu inutile. En effet, le langage du poteau de supplice est une sottise pour ceux qui périssent, mais pour nous qui sommes en train 

 

d'être sauvés, il est la puissance de Dieu. Car il est écrit : "Je ferai périr la sagesse des sages, et l'intelligence des intellectuels, je la pousserai de côté"" (1 Cor 1:17-21).

Jésus-Christ mourut au printemps, le jour de la Pâque, le 14 Nisan (ou Abib) selon le calendrier juif (Mt 26:2; Jn 13:1-3; Ex 12:1-6; 13:4). Cette année-là, la Pâque eut lieu le sixième jour de la semaine (qui, d'après la manière de compter des Juifs, allait du jeudi soir au coucher du soleil jusqu'au vendredi à la même heure). C'est ce qui ressort de Jean 19:31, où on remarque que le jour suivant devait être un grand sabbat. Le lendemain de la Pâque était toujours un sabbat, peu importe le jour de la semaine où il tombait (Lv 23:5-7). Mais lorsque ce sabbat spécial coïncidait avec le sabbat normal (le septième jour de la semaine), il devenait "un grand jour". Jésus mourut donc le vendredi 14 Nisan, vers 15 heures (Lc 23:44-46).

Sa mort

Or la Loi n’est pas attachée à la foi, mais “celui qui les pratique vivra par leur moyen”. Christ, par rachat, nous a libérés de la malédiction de la Loi en devenant malédiction à notre place, parce qu’il est écrit : “Maudit est tout homme pendu à un poteau.“ (Galates 3:12-13).

Grec: (stauros); latin: crux. Le terme "poteau de supplice" est employé en Mt 27:40 à propos de l'exécution de Jésus au Calvaire, le Lieu du Crâne. En grec classique le mot stauros désignait tout simplement un poteau, un pieu, ou un pilier pour des fondations. Quant au verbe stauroô, il signifiait dresser des pieux, élever une palissade. Les apôtres Pierre et Paul emploient aussi le mot xulon pour désigner l'instrument de supplice sur lequel Jésus a été cloué (Act 5:30; 10:39; 13:29; Ga 3:13; 1P 2:24).

 

Dans la LXX (Septante) on trouve xulon en 2 Esdras 6:11 (Ezr 6:11 dans le texte hébreu massorétique), et  le terme désigne une poutre à laquelle on devait pendre le transgresseur de la loi, comme en Ac 5:30 et 10:39. A propos de la signification de stauros, voici ce que dit "Vine's Complete Expository Dictionary of Old and New Testament Words" (Nashville 1985, p. 138) : "Stauros () désigne fondamentalement un pieu ou un poteau vertical. On y clouait des malfaiteurs. Le nom comme le verbe stauroô, qui signifie "fixer à un pieu ou à un poteau", sont à distinguer, quant à l'origine, de la “croix“ ecclésiastique composée de deux pièces de bois.

Dans les écrits de Tite-Live, historien romain du Ier siècle de n. è., crux désigne un simple poteau. Ce n'est que plus tard que le terme a pris le sens de " croix ". En latin, on appelait crux simplex un simple poteau sur lequel on attachait un criminel. Dans son ouvrage "De cruce libri tres" (Anvers 1606, p. 19), Juste Lipse (1547-1606) représente cet instrument de supplice. D'autres informations sur le sujet.

Après qu’un soldat romain se fut assuré de la mort de Jésus en lui perçant le côté avec sa lance, on déposa son corps dans une tombe neuve.

 

Déclaré juste et digne.

En restant intègre vis-à-vis de Dieu sa vie durant, notamment jusqu’à son sacrifice, Jésus-Christ accomplit le "seul acte de justification" qui prouva qu'il était qualifié pour servir au ciel comme Roi-Prêtre oint de Dieu (Rm 5:17,18).

 

Lorsqu'il fut ressuscité pour la vie céleste, il fut "déclaré juste dans l'esprit" (1Tm 3:16). Les créatures célestes le proclamèrent "digne de recevoir la puissance, et la richesse, et la sagesse, et la force, et l'honneur, et la gloire, et la bénédiction", parce qu'il avait, comme un lion, défendu la justice et le jugement, et s'était, tel un agneau, sacrifié afin de sauver les humains (Rév 5:5-13). Il avait accompli son premier objectif qui était de sanctifier le Nom de Dieu (Mt 6:9; 22:36-38). Pour ce faire, il ne s'était pas borné à employer ce Nom, mais il avait révélé la Personne que ce Nom représente et manifesté les qualités admirables de son Créateur: son amour, sa sagesse, sa justice et sa puissance, permettant aux hommes de savoir, ou de constater, ce que ce nom signifie (Mt 11:27; Jn 1:14, 18; 17:6-12). Mais, par-dessus tout, il l'avait fait en défendant la souveraineté universelle de Yahwah (heb: Yehwah), montrant ainsi que son propre Royaume serait fondé solidement sur cette Source suprême du pouvoir. C'est pourquoi on put dire à son propos : "Dieu est ton trône à tout jamais." (Hé 1:8).

 

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