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Pourquoi parler d'ombre
et de réalité ? Cela signifierait-il que quelque chose de meilleur était à
venir? La Loi aurait-elle était inutile et le judaïsme n'avait-il pour
vocation que de servir de "brouillon" au christianisme ? La réponse
est non. La raison pour laquelle ce thème est proposé, c’est de souligner
l'éclatante gloire, dont Dieu se revêt en se faisant connaître plus encore
grâce à la réalisation de son dessein. Il y a trente-cinq siècles, la Thora
a servi mieux que tout à faire briller l’étonnante personnalité de ce Dieu
et Créateur qui se révèle par le moyen du Livre Sacré. Expliquons-nous.
Il n'y a de doute pour
personne, l'univers n'était pas comme nous le connaissons aujourd'hui. Il a
subi une phase d'extension, ce qui se révèle à l'observateur d'aujourd'hui
par la grandeur du cosmos et la science moderne. Mais il n'y a pas seulement que
l’univers qui se dévoile (Ps 19:1-2), il se trouve également que tout ce
qui entoure un observateur attentif, que ce soit à partir de la forme de vie la
plus primitive, jusqu'à la plus élaborée, recèle un trésor de connaissance
(Job 37:16), chaque apparence de la création est une œuvre d’art, d’architecture
souvent, et de littérature toujours (de nombreuses formes de vie sont
étudiées pour être copiées et adaptées aux besoins technologiques actuels).
Ainsi chaque espèce vivante, chaque transformation qu’observent nos yeux,
toute nouvelle naissance, toute nouvelle découverte, peut être un sujet
d'étonnement, et il en a été ainsi concernant la révélation divine.
Les anges qui ont
observé la création matérielle ont, sans aucun doute, appris beaucoup de
choses sur les qualités de Dieu; tout particulièrement en ce qui concerne
cette qualité étonnante de vouloir créer les êtres que nous sommes, constitués
de poussière, toujours dépendants de nourriture, et parfaitement fragiles (pour
plus de détails voir le commentaire
des premiers chapitres du livre de la Genèse). Mais au regard du Livre Sacré, les anges
eux-mêmes n'ont vu que l'ombre des qualités divines,
malgré qu'ils aient été présents depuis la création de l'univers. En effet,
après la rébellion de nos premiers parents, qui aurait pu penser que la
miséricorde de Dieu prendrait les dimensions que nous connaissons aujourd'hui?
(1 Pi 1:12; Eph 3:10).
Au fur et à mesure des
siècles qui ont suivi, notre Grand Auteur s'est révélé de plus en plus,
jusqu'à ce que la lumière soit faite sur son dessein relatif à l'humanité.
Ce Dieu étonnant, insondable par l'étonnante richesse de sa connaissance, par
l’étendue de sa puissance, la grandeur de sa majesté et de sa dignité, ne
s'est pas retenu de faire la lumière en ce qui concerne la perspective de salut
qu’Il offre à l’humanité.
De ce fait, sur ce
thème, quand il est fait mention de l'ombre, il s'agit des parties
indistinctes de son dessein non encore révélées, et quand il est fait mention
de réalité, c'est qu'il est possible de définir l'objet et la portée de
cette volonté, du moins ce qu’il a bien voulu nous faire connaître (1 Cor 2:12; Rom
11:34-36). C'est en ce sens que l'apôtre Paul parle de la loi
mosaïque et du service au temple, comme étant une ombre de réalité (Ex 25:40; Heb 8:5; heb 10:1). Le commandement, la Thora dans son ensemble, transmis
à Moïse poursuivait un but : préparer un peuple appartenant à Dieu, dont ses
membres deviendraient rois et prêtres (Ex 19:5-6; Deut 7:6), pour accomplir
la promesse faite par Dieu à Abraham « Or Abraham va vraiment devenir une
nation grande et forte, et grâce à lui se béniront toutes les nations de la
terre » (Gen 18:18).
Afin de préparer ceux
qui, au sein de l’humanité, souhaiteraient apprendre à le connaître, et pour
exprimer en des termes simples l'expression profonde de sa pensée à l'égard
des êtres humains, Dieu s'est souvent servi de drames que certains biblistes
qualifient de « drames prophétiques ». Ce mot "prophétique" est rajouté
pour définir que les événements décrits s'accompliraient dans un futur plus
ou moins proche.
Note : le thème traitant de la prophétie sera prochainement accessible. Pour ne pas faire redondance, il n’est pas développé ici.
Ainsi l'apôtre Paul, en s'exprimant avec les chrétiens de son époque au sujet de leur espérance, a écrit que ceux-ci ne devaient pas négliger les avertissements du Sinaï (Heb 12:18). Mais quand ce prophète éclaircit ainsi les passages prophétiques, il ne le fait pas seulement pour les chrétiens du premier siècle, mais également pour l'ensemble des hommes et des femmes à venir, qui décideraient d'adorer Dieu avec sincérité et vérité (Jean 4:24; Mat 28:19-20).
Étant donné que Le Livre Sacré est composé de 4 entités qui, pour rappel, sont la description:
d’événements historiques
d’événements civiques
d’événements religieux
mais également d’événements prophétiques
Il n’est pas surprenant de voir dans les événements du Sinaï, non seulement une alliance solennelle, mais également un drame prophétique qui annonçait une alliance plus élevée (puisque nouvelle et inscrite sur des cœurs selon Jérémie 31:31-33; Hébreux 8:8-9) et dont Dieu serait à l’initiative. C’est du moins ce que l’on peut comprendre à la lecture de Hébreux 12, en parallèle de Romains 15:4 et 1 Corinthiens 10:11.
Note : afin de constater l’importance des drames prophétiques dans la Bible, vous pouvez également lire l’explication que donne les Saintes Écritures du Cantique des cantiques de Salomon.
Par conséquent, le
mont Sinaï, le commandement, Moïse, Aaron, le désert, la manne, la masse
grouillante d'israélites et d’égyptiens, le rocher, etc., tout cela
constitue plusieurs drames prophétiques. Mais nous ne commenterons que celui
qui concerne la transmission des 10 commandements et l’alliance qui y est
associée. Dans les faits, le Créateur connaissait la disposition de cœur et l’inclination
mentale des israélites, et il savait que de nouvelles dispositions seraient à
prendre. On peut aisément le comprendre à la lecture de Deutéronome qui
annonce la royauté, la désobéissance et la déportation (certains biblistes
lui attribuent une date tardive, mais ce n’est pas ce qui ressort d’une
analyse attentive). Souvent, il déclarera que c’est par attachement à sa
promesse à l’égard d’Abraham, que le peuple a été introduit dans des
relations particulières (Ps 105:9,42; Gen 26:3;24; Luc 1:73;
Isaïe 41:8; Gal 3:29). (Il est particulièrement nécessaire de voir le
thème sur la prophétie pour en comprendre le but).
Une étude approfondie
des Saintes Écritures révèle que les 10 commandements et l’alliance qui s’y
rattache, préparaient les vrais croyants, à partir de l’époque de Moïse,
afin qu’ils attendent avec impatience la création nouvelle qui permettrait de
mieux connaître la personnalité de Dieu et son dessein (comparer avec Héb
11:10; voir aussi Rom 8:18-21).
Comme cela a déjà
été développé sur ce site (voir le sujet : quel espoir pour les
morts), des
humains allaient avoir une nouvelle espérance (puisque l'aspiration de vie de l’humanité
résidait en une résurrection dans un paradis terrestre restauré), qui allait
permettre :
de constituer une nation de roi-prêtres car sous la loi un prêtre ne pouvait pas être roi, et un roi ne pouvait pas exercer les fonctions de prêtres (voir 2 Chr 26:18-20)
de révéler un royaume céleste pour répondre à une question soulevée se rapportant à la souveraineté de Dieu (Dan 7:18,21-22,27; Ps 50:4-5; Is 54:3, 1 Pi 2:9, Rev 5:10)
de mettre en place un «Guiléad céleste» c’est à dire un monceau de témoignage au ciel (Gen 31:47,48; Jos 22:9-10,26-29). En effet, ceux qui seront ressuscités pour la vie céleste seront également un témoignage éternel devant les anges
de permettre l’exercice de la prêtrise dont les bienfaits s’étendraient sur l’ensemble de l’humanité ressuscité, afin que celle-ci parvienne à la vie parfaite (Rom 8:18-21; Rev 20:5; Heb 7:25, 8:3,6).
Ce que nous allons
essayer d’expliquer dans ce résumé, c’est que ce drame prophétique,
représenté par les événements du Sinaï, concerne toute l’humanité depuis
l’avènement du christianisme.
Avant que Moïse ne
soit envoyé vers pharaon, celui-ci foule un lieu saint (Ex 3:5). Puis au jour
qui sera appelé plus tard la Pentecôte, Dieu entrera en relation d’alliance
avec un peuple imparfait par le moyen d’un médiateur. Il est intéressant de
constater que Moïse lui-même, annonce la venue d’un médiateur semblable à
lui, en Deutéronome 18:15, et qui a été Jésus-Christ (Gen 49:10; Nb 24:17; Lc 7:16; 24:19; Jn 1:45). Jésus foulera un lieu saint lors de son
baptême, parce qu’à ce moment précis, le temple spirituel, qui est l’ensemble
des dispositions prises pour le culte pur de Dieu, est entré en fonction (Héb
2:17; Heb 5; 9:11-12).
Après les 10 plaies
sur l’Égypte, après l’extinction de l’armée égyptienne dans la mer
rouge, et que YHWH,
le Dieu des hébreux, ait énoncé les termes de l’alliance, celle-ci sera validée par des animaux
offerts en sacrifice (Ex 24:5-8). Puis Moïse montera au
Sinaï afin de recevoir toutes les instructions pour mettre en place le
tabernacle et la prêtrise. Mais auparavant, le prophète Moïse aura été
revêtu de gloire, et il aura démontré par des actes de puissances qu’il
était véritablement l’envoyé de Dieu.
Durant la période qui s'ensuivra, il est intéressant de découvrir que l’alliance a été adressée
à tout le peuple rassemblé, mais seuls les descendants d’Aaron, de la tribu
de Lévi, seront autorisés à pénétrer dans le Saint. Pour les soutenir dans
leur fonction, les membres de la tribu de Lévi participeront à de nombreuses
tâches relatives au service du tabernacle.
Quinze siècles plus
tard, pour permettre aux hommes de faire la distinction entre un faux messie et
un vrai, et d’une manière remarquablement ressemblante à ce qu’il fit pour
Moïse, le Tout Puissant a attesté par des signes que Jésus était bien le
prophète qu’il fallait écouter, qu’il était bien celui de qui Moïse
avait par avance rendu témoignage (Deutéronome 18:15; Genèse 49:10-11; Nombres
24:17; Luc 7:16; Heb 2:4; Act 2:22).
Note : pour l’authenticité historique de Jésus
et ses miracles, vous pouvez consulter le thème qui lui est consacré.
En effet, celui-ci a
accompli beaucoup de miracles visibles par tous les observateurs, incontestables
parce que reconnus même par ses ennemis. Par ailleurs, en une certaine
occasion, alors que Jésus et ses disciples étaient dans le temple, YHWH expose ses
instructions (Marc 8:7) en disant « écoutez-le ». Puis à la fin de son
ministère, le Christ en tant que prophète de Dieu, énonce les termes de l’alliance
(Mat 26:26-29). C’est afin que l’alliance soit validée que Jésus offrira
volontairement sa vie (Jean 1:29; 10:11,18; Héb 9:16).
Enfin, Jésus est ramené à la vie par son Créateur et Père (Act 2:27-33). Puis pendant quarante jours, Jésus
ressuscité va se situer dans les sphères spirituelles qui entourent la Terre,
un peu à la manière de Moïse lorsqu’il était sur le Sinaï et qu’il
discutait avec Dieu par le moyen d’un ange (Actes 7:53 Galates 3:19 Hébreux 2:2).
Jésus avait déjà été instruit par son Créateur alors qu’il se
trouvait au ciel et avant que sa vie ne soit transférée sur Terre pour naître
dans le sein de Marie (Jean 12:49-50; Isaïe 11:3). Aussi il semble que ce ne soit pas
une instruction particulière qu’il reçoit, mais un témoignage particulier
qu’il donne, entre autre à son frère Jacques mais également, et selon les
Écritures aux anges déchus qui attendent dans le Tartare (1 Pierre 3:19-20;
Luc 8:31-34; 2 Pierre 2:4; Jude 6).
Un peu plus tard, environ huit jours après son ascension vers le ciel pour se présenter devant
son Dieu et Père céleste (Jn 20:17), Dieu entre en relation d'alliance avec la
jeune congrégation réunie à la Pentecôte. Il est remarquable de constater
que l'entrée en vigueur de la nouvelle alliance s'est effectuée le même jour
que l'entrée en vigueur de l'alliance mosaïque, c'est à dire à la
Pentecôte. Puis sur l’ordre de Dieu, Jésus Christ
désormais « assis » à sa droite (Ps 110:1; Heb 1:3) a structuré la congrégation chrétienne ointe et
a commencé à régner sur elle (Eph 4:8; Heb 2:7; Col 1:13) pour
qu’elle offre un sacrifice agréable à YHWH Dieu, son père céleste
(Eph 5:23,27).
Cette relation d’alliance
que Dieu établit sur la base du commandement nouveau et du sacrifice parfait à
l’égard de ceux qui sont réunis à la Pentecôte, ouvre la voie
à ceux qui sont véritablement oints de l’esprit : d’entrer dans le saint du temple spirituel, en la présence de Dieu. C’est ce qui leur permet de s’exprimer dans les termes mentionnés par l’apôtre Paul en Romains 8:15, alors qu’ils vivent encore sur la terre.
Et permet ou rend possible la réconciliation de l’humanité repentante avec Dieu (Rom 5:11; 2 Cor 5:18-19), afin que celle-ci ne soit plus sous le joug de la condamnation de par le péché adamique (Rom 5:12), mais soit désormais dans la bienveillance et la miséricorde de YHWH (Luc 2:14). Ainsi, la voie est désormais ouverte aux hommes et aux femmes, sous la bienveillance de Dieu, d’acquérir la « paix de Dieu » qui surpasse toute pensée (Isaïe 35:8; Phil 4:7).
Depuis la
venue de Jésus-Christ, l’alliance
de Dieu s’adresse à tous les humains qui peuvent, s'ils le souhaitent
et dans un sens spirituel, se rassembler devant lui face à sa
sainte montagne qui est le royaume de Dieu (voir Dan 2:44-45; Rév 8:8; Isaïe 2:3).
Jusqu’à ce que la
prêtrise soit installée et effective, Aaron était celui qui communiquait les
instructions de Moïse, il était son porte-parole (Ex 4:14; Nb 1:17). L’accomplissement
prophétique devrait donc représenter l'instrument utilisé pour communiquer la
parole de Moïse, qui préfigure Jésus-Christ, dans son service eu égard la
maison de Dieu, la congrégation chrétienne (Voir Heb 3:6).
Mais qui peut donc peut
bien représenter Aaron, le porte-parole de Moïse ? On pourrait concevoir qu’il
s’agisse des membres de la congrégation chrétienne puisqu’ils se font les
porte-parole de Jésus-Christ. C’est également ce que l’on pourrait penser
à la lecture de Hébreux 2:11-12 et de Matthieu 25:40, où nous lisons que
les chrétiens oints sont aussi considérés comme frères du Christ.
Cependant lors de ces
événements, Aaron n’avait pas encore était oint comme grand prêtre. Pour
lui il n’y avait pas encore de « Saint » ou de « Très-Saint ». Cependant
alors qu’ils vivent sur la terre, et quoiqu’ils n’ont pas passé le rideau
symbolique, la lettre aux hébreux nous explique que les « frères » du Christ
sont prêtres du Très-haut (Heb 2:14), car YHWH les a introduits dans l’alliance
dont Jésus est médiateur (1 Tim 2:5; Voir note). Par conséquent les chrétiens oints ne
sont pas préfigurés par Aaron.
Un autre texte du Livre
Sacré confirme cela, et c’est Jésus lui-même qui nous en parle (Jean 14:20;
17:21). S’adressant à ses disciples, le Christ déclare qu’ils doivent
être en union entre eux mais également avec lui. Donc, on pourrait comprendre
qu’en ce qui concerne ce drame du Sinaï : les oints sur la Terre et
Jésus-Christ ne font qu’un et sont préfigurés par Moïse.
Mais que pourrait bien
être ce porte-parole ? Il est nécessaire de se poser la question : au début
du christianisme, qu’est-ce que les chrétiens oints ont utilisé comme
porte-parole? Au 1er siècle
cet «instrument» était composé de toutes les lettres envoyées par les
apôtres et disciples oints fidèles (Act 15:30). Il est plus délicat, mais
pas impossible, de l’identifier aujourd’hui. Il est donc nécessaire
de se poser ces questions:
au nom de quel Dieu a été transmise la loi,
Quelle était la devise de Jésus-Christ tout comme celle des premiers chrétiens ?
Il semble intéressant
d’analyser le discours de Dieu (par le moyen de
Moïse) à l’égard de pharaon, que l’on peut lire en Exode 9:16, et qui sera confirmé 15 siècles
plus tard par le prophète et apôtre Paul en Romains, chapitre 9, verset 17.
Nous y lisons que ce Dieu Majestueux accorde une importance particulière à son
nom et la sainteté de celui-ci (1 Chr 16:24-25 Malaki 1:11).
Mais au sujet de la devise, il est peut être bien de se rappeler celle qui sera un peu plus tard
visible sur le front du grand
prêtre, qui préfigurait Jésus-Christ dans son service sacré (Héb 7:26-28).
Rappelons-nous que lorsque la prêtrise sera installée, Aaron pénètrera
dans le Saint et offrira
un service sacré régulier. Il veillera à la pureté des sacrifices, au bon
ordre du culte pur, à l’enseignement et au conseil de Dieu. Aaron avait une plaque en or
maintenue sur son front, où il y était gravé "la sainteté
appartient à YHWH". Cette
inscription qui devait servir de devise au grand prêtre était visible non
seulement par ceux qui officiaient dans le tabernacle mais aussi par le peuple (Exode
28:36; 39:30; Lévitique 8:9).
Étant donné que la
devise des chrétiens est de prêcher le royaume de Dieu (Marc 13:10; Mat 24:14). Il doit donc exister quelque part sur la terre un instrument, porte-parole
du Moïse moderne, qui a pour devise de prêcher le royaume de Dieu et qui y
associe le nom du Créateur (Voir aussi Act 15:14; 1 Pi 2:9 à lire en
parallèle de Deut 32:3).
Dans ce cas, le peuple rassemblé
devant la montagne devrait préfigurer l'ensemble des humains sortis de
"l'Égypte" et qui se tient
symboliquement «debout devant Dieu», à qui il est offert la perspective
d'entrer en relation d'alliance avec lui (comparer avec Rév 7:9).
Le Sinaï fumant
représente le trouble que produit cette alliance sur l'humanité. Elle va
jusqu'à ébranler le fondement de la société humaine, la terre symbolique de
Aggée 2:7 et de 2 Pi 3:10-13. Voir aussi 1 Thes 2:16; Mat 24:9-14 Rev 8:8;
Act 2:2,6).
La loi annonçait la loi
chrétienne, c’est à dire l’ensemble des principes contenu dans les 10
commandements. À titre d’exemple nous pouvons considérer les sacrifices et
offrandes de grains que la loi mosaïque rendait obligatoire. Si ceux-ci ont
cessé il n’empêche que le croyant peut offrir à Dieu des sacrifices
spirituels (Héb 13:15-16).
Pour discerner plus
amplement l’application de ce drame symbolique basé sur un événement
historique, il est utile de rappeler que le vrai
pardon (Yom Kippour) n’était possible qu’à condition que le grand-prêtre
présente d’abord l’encens, puis de la valeur de deux sacrifices, un pour
lui-même et sa famille et un pour les autres tribus. En d’autres termes, il
devait passer le rideau qui séparait le Saint du Très Saint. Or Le Livre
Sacré rapporte que la vrai guérison physique et spirituelle de l’humanité
(selon les termes clairement définis en Rom 8: 19-21) ne sera effective qu’après
certains événements tels que:tous les esclaves de Dieu scellés (Rév 7:3),
qu’ils aient franchi le rideau du temple spirituel (2 Pi 1:13-14), et après l’intervention
divine pour que la résurrection s’effectue (Rév 20:13; Jean 5:28-29 ).
Ainsi nous discernons qu’il y a deux parties:
La 1ère où Aaron est porte-parole de Moïse, mais pas encore grand-prêtre, par conséquent il n’a pas passé le rideau du tabernacle (puisqu’il n’est pas encore construit).
La 2ème où Aaron est oint et passera le rideau en tant que grand prêtre et est autorisé à passer le rideau qui sépare le Saint du Très-Saint.
Il est même
important de constater que l’absence de Moïse, comparable à un manque de
vigilance et à une insuffisance de surveillance, a provoqué une défaillance
spirituelle, tant chez Aaron que chez certains parmi le peuple. L’inclination
spirituelle (voir Rom 15:5 Phil 2:5) étant laissée de côté, la faiblesse
charnelle a conduit à quelques débordements (voir Mat 26:41 Rom 7:23 Gal 5:17). Il en a été de même au
1er siècle, lorsque certains ont usé de leur
influence pour émettre des points de vue opposés à la vérité (2 Thes 2:2; 2
Cor 11:13; Gal 5:12). Ni Dieu, ni Moïse n’ont rejeté Aaron, mais il a été
nécessaire que Moïse, au nom de YHWH, reprenne les choses en mains
afin que
tout le peuple n’encourt pas la désapprobation divine (à comparer avec Rom
15:4).
On peut penser qu’il devrait en être de même dans le futur, tout au long des
siècles notamment, puisque ce drame symbolique basé sur un
événement historique, préfigurait un événement qui durerait non pas sur une
courte période de temps, mais s’étalerait sur toute l’histoire de l’humanité
: depuis Jésus-Christ jusqu’au moment où l’exercice de la prêtrise
apporterait des bienfaits sur le genre humain (Rév 21:3-4).
Ainsi, l’invitation d’entrer
en alliance avec Dieu a eu un point de départ dans le temps, mais elle est
toujours en cours. Et si vous relisez maintenant Hébreux chapitre 12, verset
18, il vous semblera plus facile de comprendre que la loi transmise par Moïse
et les événements qui s’y rattachaient :
étaient l’ombre de choses, celles que nous vivons actuellement, ombre qui constitue la réalité selon la définition mentionnée tout en haut.
Quoique cet essai s’arrête ici, les Saintes Écritures auraient encore beaucoup à nous révéler sur ce sujet. L’auteur espère seulement avoir convaincu le lecteur, que Le Livre Sacré n’est pas seulement un livre d’histoire ancienne, mais bien plus que cela.
En résumé :
Les israélites sortent d'Égypte
C. Des hommes et des femmes sortent "du monde"
Jean 17:16; 2 Pi 1:4; Rév 11:8Le peuple sorti d'Égypte se rassemble devant la montagne
C. Ils prennent position pour le royaume de Dieu
2 Tim 2:3; 4:7; 1 Tim 1:18-19 Éph 6:10-13Le peuple se sanctifie avant l'alliance
C. Ils sont sanctifiés par la parole de Dieu
Jn 17:17Le peuple écoute les paroles de l'alliance
C. Ils écoutent et saisissent le sens de l'enseignement
Actes 17:11; Mat 28:19-20Le peuple accepte de s'y conformer
C. Ils se vouent à Dieu et se font baptiser
Actes 2:37-38; 8:36; Mat 28:19-20L'alliance est validée par des sacrifices d'animaux
C. La nouvelle alliance est validée par le sang du Christ
Heb 12:24Moïse est porte-parole de Dieu
C. Les chrétiens oints sont "ambassadeurs" de Dieu
2 Cor 4:1; 5:20-21C. = commentaire repris
À titre de complément, voici quelques points communs intéressants entre les deux grands prophètes que furent Moïse et Jésus Christ. |
Dans leur tendre enfance, ils échappèrent tous deux à un meurtre ordonné par le dirigeant de leurs époques respectives (Ex 1:22; 2:1-10; Mt 2:13-18).
Moïse fut appelé d’Égypte avec le "premier-né" de YHWH, la nation d’Israël dont il était le conducteur. Jésus fut appelé d’Égypte en tant que Fils premier-né de Dieu (Ex 4:22, 23; Ho 11:1; Mt 2:15, 19-21).
Ils jeûnèrent tous deux pendant 40 jours en des endroits désertiques (Ex 34:28; Mt 4:1, 2).
L’un et l’autre vinrent au nom de YHWH; le nom de Jésus signifie d’ailleurs "YHWH est salut" (Ex 3:13-16; Mt 1:21; Jn 5:43).
À l’instar de Moïse, Jésus "proclama le nom de YHWH" (Dt 32:3; Jn 17:6, 26).
L’un et l’autre firent montre d’une humilité exceptionnelle (Nb 12:3; Mt 11:28-30).
Tous deux purent établir de façon irréfutable qu’ils étaient envoyés par Dieu : ils accomplirent toutes sortes de miracles stupéfiants, Jésus l’emportant sur Moïse en ressuscitant des morts (Ex 14:21-31; Ps 78:12-54; Mt 11:5; Mc 5:38-43; Lc 7:11-15, 18-23).
Moïse fut le médiateur de l’alliance de la Loi entre Dieu et la nation d’Israël. Jésus fut le Médiateur de l’alliance nouvelle entre Dieu et la "nation sainte", "l’Israël [spirituel] de Dieu" (1P 2:9; Ga 6:16; Ex 19:3-9; Lc 22:20; Héb 8:6; 9:15).
L’un et l’autre remplirent les fonctions de juge, de législateur et de conducteur (ou guide) (Ex 18:13; 32:34; Dn 9:25; Ml 4:4; Mt 23:10; Jn 5:22, 23; 13:34; 15:10).
Moïse se vit confier une gestion dans la ‘ maison de Dieu ’, c’est-à-dire la nation (ou congrégation) d’Israël, et il s’en acquitta fidèlement. Jésus, lui, se montra fidèle sur la maison de Dieu qu’en tant que Fils de Dieu il avait construite, autrement dit la nation (ou congrégation) que formait l’Israël spirituel (Nb 12:7; Héb 3:2-6).
Même dans leur mort il y a un point commun, puisque Dieu fit disparaître le corps de chacun d’eux (Dt 34:5, 6; Ac 2:31; Jude 9).
Vers la fin des 40 années du séjour de Moïse dans le désert, alors qu’il faisait paître le troupeau de son beau-père, l’ange de Dieu se manifesta miraculeusement à lui dans la flamme d’un buisson d’épines au pied du mont Horeb. C’est là que YHWH lui confia la mission de délivrer son peuple d’Égypte (Ex 3:1-15). Dieu fit donc de Moïse son prophète et son représentant, et Moïse put alors être appelé de façon appropriée oint, "Christ". Pour accéder à cette position privilégiée, Moïse avait dû renoncer aux "trésors de l’Égypte", se laisser "maltraiter avec le peuple de Dieu" et subir ainsi l’opprobre. Mais pour Moïse cet "opprobre du Christ" constituait une richesse plus grande que toutes les richesses de l’Égypte (Héb 11:24-26).
On retrouve tout cela dans le cas de Jésus Christ. D’après ce que l’ange avait annoncé lors de sa naissance à Bethléem, il devait devenir "un Sauveur, qui est Christ le Seigneur". Il devint Christ ou Oint après que le prophète Jean l’eut baptisé dans le Jourdain (Lc 2:10-11; 3:21-23; 4:16-21). Il reconnut dès lors qu’il était “ le Christ ” ou Messie (Mt 16:16-17; Mc 14:61-62; Jn 4:25-26). Comme Moïse, Jésus Christ garda aussi les yeux fixés sur le prix et méprisa la honte que les hommes amoncelaient sur lui (Phil 2:8-9; Héb 12:2). C’est dans ce Grand Moïse que la congrégation chrétienne est baptisée, autrement dit en Jésus Christ, le Prophète, le Libérateur et le Conducteur prédit (1 Cor 10:1-2).
Étude et commentaires du Livre Sacré www.le-livre-sacre.org |
Note : de la même manière que quelques-uns uns seulement seraient affectés au service de la cour intérieure du temple (Nombres 18:20; Josué 13:14; 18:7; Ézékiel 44:28), ce ne sont pas tous les hommes qui peuvent se tenir dans le saint du temple spirituel (Heb10:1). Ce choix ne dépend pas des hommes mais de Dieu seul (2 Corinthiens 1:21-22 Romains 8:15). Par contre tous les hommes et toutes les femmes peuvent se tenir dans les parvis du Temple spirituel. Comparer avec Rév 7:9.