Abattu ou édifié ?

 

Dans le célèbre poème appelé livre de Job, un patriarche du lointain passé est, sans le souhaiter, l’acteur principal d’une pièce théâtrale (1 Cor 4 :9). Cette pièce est une scène douloureuse de sa vie. Plusieurs acteurs principaux se partagent les rôles. Job, le patriarche, 3 de ses amis, descendant d’Abraham, un jeune homme Élihu, et d’autres acteurs. Le but de ce livre est de souligner la haine que voue le diable aux serviteurs fidèles de Dieu. Avant de considérer quelques attaques verbales des trois amis de Job, n’oublions pas que l’un d’entre eux évoque une scène spirite avant de s’adresser à ce pauvre homme dans la douleur. Preuve que ces violences étaient d’origine satanique (Job 4 :15, 15 :15).

 

Éliphaz fut le Premier à prendre la parole à chacune des trois séries de discussions qui allaient une fois de plus mettre à l’épreuve l'intégrité de Job. Dans sa première harangue, il posa cette question: "Où les hommes droits ont-ils jamais été effacés?" Il en conclut que Job devait avoir fait quelque chose de mal pour se voir infliger une punition de Dieu (Job ch 4, 5). Dans sa deuxième excitation, Éliphaz tourna en dérision la sagesse de Job et demanda: "Que sais-tu que nous ne sachions?" Il donnait à penser que Job essayait de se montrer supérieur au Tout-Puissant. Terminant sa deuxième diatribe, il décrivit Job comme un homme coupable d'apostasie, de corruption et de fourberie (Job, chapitre 15). Dans son dernier discours, Éliphaz accusa faussement Job de nombreux crimes: il aurait extorqué son semblable, refusé le pain et l'eau aux nécessiteux, tyrannisé la veuve et l'orphelin. Job ch 22.

S'exprimant le deuxième lors des trois séries de discussions, Bildad reprit dans l'ensemble le thème général défini par Éliphaz.

Les harangues de Bildad furent plus courtes mais plus mordantes. Il alla jusqu'à accuser les enfants de Job d'avoir mal agi et d'avoir ainsi mérité la mort. Dans un raisonnement tordu il se servit d'une illustration: tout comme les papyrus et les roseaux privés d'eau se dessèchent et meurent, ainsi en va-t-il "de tous ceux qui oublient Dieu". L'affirmation est vraie, mais elle ne s'appliquait pas à Job (Job, ch 8). Bildad rangeait les malheurs de job parmi ceux qui surviennent aux méchants (Job, chapitre 18). Lors de sa troisième et courte harangue, Bildad avança que l'homme est "une larve" et "un ver", et donc impur devant Dieu. -- Job, chapitre 25.

Zophar fut le troisième à s'exprimer dans ces discussions. En général, son argumentation calqua celles d'Éliphaz et de Bildad. Zophar accusa Job de méchanceté et le pressa d'abandonner ses pratiques pécheresses (Job chapitres 11,20). Après la deuxième série de discours, Zophar ne reprit plus la parole. Il n'eut rien à ajouter lors de la troisième. Tout au long des débats, Job répondit cependant courageusement à ses accusateurs. Par exemple, à un moment il dit:” Vous êtes tous de pénibles consolateurs! Y a-t-il une fin à des paroles qui ne sont que du vent?" - Job 16:2,3.

 

L’un de vous ou l’un de nous pourrait sans le dire, et sans que nous le sachions, être à la place de Job. Abattu ou édifié tel est le thème de cette lecture du livre de Job qui montre six personnages dont l’un d’entre eux plie sous le poids du découragement.

Sous son fardeau Job parle comme si Dieu l’avait abandonné. Au comble de l’hostilité et pour s’encourager, Job parle de sa splendeur passée qui inspirait le respect. Il inspirait le respect parce qu’il était intègre, droit, et délivrait la veuve et l’orphelin. Aussi, mettrons en opposition la personnalité de Job, qui doit être celle d’un vrai chrétien avec celle d’un sixième personnage. Il est vrai que les amis de Job n’inspirait pas le respect mais ils avaient un bon point :

Car il y avait Job, Elihu , les trois amis de Job et le diable qui tel un hypocrite s’est servi des amis de Job pour accomplir ses desseins. Les amis de Job avaient, au départ, de bons mobiles mais ils ont été dupés par le diable qui leur a fait aborder la tribulation de Job avec un mauvais point de vue.

Aussi, se pose une question? Peut on voir un hypocrite?

Pour y répondre simplement, nous devons poser une deuxième question. Peut on voir le diable? Non. Et pourquoi cela? Parce qu’il se déguise en ange de lumière (2 Cor 11 :14).

Mais comment peut on reconnaître un hypocrite? Par ses oeuvres, celles que décrit Jacques au chapitre 3, verset 14 : la jalousie, la rivalité, le désordre, toujours à redire des autres afin de les priver de la paix, sans miséricordes, partiale.

A cette époque critique que nous vivons, YeHWah examine nos cœurs. Bientôt, Jésus retirera de son royaume toutes les choses qui font trébucher. Combien il est important que nous soyons trouvés sans tâches et sans défauts, ayant comme le dit l'apôtre Pierre une foi sans hypocrisie(1 Pi 1.22 ). Sinon, se pourrait-il que nous n'ayons aucune espérance de vie, comme le dit Jésus qui range les hypocrites comme ceux destinés à la fin éternelle (Mat 25). 

N'est-il pas important de purifier notre cœur (symbolique) pour qu’il en résulte une véritable affection fraternelle sans hypocrisie. Puis posons nous cette question : Si l’hypocrite, c’est à dire le diable n’avait pas été là - Job aurait-il été abattu ou édifié?

 

 


Étude et commentaires du Livre Sacré
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