PRÉLIMINAIRES

 

L’auteur ne prétend pas que les explications données sur ce site sont infaillibles. À l’exemple de Joseph, dans les temps anciens, il souscrit pleinement à cette déclaration: “Les interprétations n’appartiennent-elles pas à Dieu?” (Genèse 40:8). Mais il croit que les explications fournies ici s’harmonisent avec la Bible dans son ensemble.

Si l’auteur s’est lancé dans une telle étude, c'est plus particulièrement parce que Jésus a dit «Mais quand le Fils de l'homme arrivera, trouvera-t-il réellement la foi sur la terre? » (Lc18:8). En ce
«temps de la fin», à la lumière du nouveau jour qui se lève, celui du royaume de Christ, la parole prophétique méritent une étude plus attentive de la part de tout vrai croyant. C'est pourquoi, il souhaite de tout son être, que vous puissiez être rassuré quant à votre espérance dans la réalisation du dessein divin. Il vous fait également part de son expérience. Il l’a met à votre disposition, avec pour souci, d’encourager ceux qui se livrent à une étude perspicace du Livre Sacré. Il vous livre ses pensées les plus secrètes afin qu’un débat s’ouvre et permette de considérer toute la profondeur du Livre Sacré.  Son objectif est d’encourager chaque chrétien indépendamment de son appartenance religieuse (car la Bible est un livre destiné à tous). Cette étude est donc particulièrement destinée aux croyants, mais les curieux trouveront peut-être matière à réflexion. Cette partie est le premier pas vers un commentaire plus détaillé et plus complet qui sera édité plus tard.

Il comprend aussi que l’on puisse lui dire que la Bible se prête à différentes interprétations. Ou alors, qu’on lui reproche de piochez çà et là dans la Bible des versets isolés qui appuient son exposé. C’est une critique que l’on peut sincèrement adresser à celui qui se livre à une étude assidue des Saintes Écritures, et je l'accepte car cela n'est pas nouveau. Ne dit-on pas dans un célèbre dicton juif, “La Torah a soixante-dix visages” ?

Dans l’antiquité, Les Pharisiens devinrent les nouveaux enseignants de
la Loi, s’attribuant la fonction que les prêtres, à leurs yeux, ne remplissaient pas. Ils acquirent leur autorité, en élaborant de nouvelles méthodes d’interprétation des Écritures. Celles-ci reposaient sur des allusions cryptiques et sur d’autres procédés qui semblaient confirmer leurs vues. Cette méthode d’interprétation des Écritures porte le nom de midrash. Étant les principaux gardiens et défenseurs de ces traditions, ils créèrent une nouvelle source d’autorité en Israël. Au Ier siècle de notre ère, ils étaient devenus une force dominante au sein du judaïsme.

Un peu plus tôt, on remarque quelques pratiquants un peu plus zélés, les Esséniens, qui se considéraient comme plus rigoureux quant à l'observance de la loi, et se disaient plus orthodoxe quant à leur interprétation des Saintes Écritures. Ils allèrent jusqu'à élaborer un rite de purification supplémentaire. On trouve encore les Karaïtes dans leur quête de la vérité. Ils insistaient plutôt sur la lecture et l’interprétation individuelle des Écritures, méthode qui tranchait avec l’autorité qu’exerçaient les rabbins. Et enfin, tous ces faux prophètes qui ont énoncé des prédictions spectaculaires à propos de la fin du monde, pour attirer l’attention sur eux et faire des adeptes. Il est curieux qu'un si grand nombre ait sincèrement cru en la véracité de leurs propos.

Un autre exemple: dans les siècles passés, des théologiens se sont opposés aux découvertes scientifiques qu’ils jugeaient compromettantes pour leur interprétation des Écritures. Aux yeux des théologiens catholiques, la terre se situait au centre de l’univers. Une opinion contraire relevait de l’apostasie, et le spectre de l’hérétique planait en tous lieux. À l’origine de cette conception, une interprétation littérale des Écritures, qui disent la terre fixée “ sur ses bases, inébranlable pour les siècles des siècles ” (Psaume 104:5, Jérusalem).

Copernic puis Galilée se sont exprimés différemment. Galilée croyait en la véracité de la Bible. Lorsque ses découvertes scientifiques heurtèrent l’interprétation traditionnelle de certains versets des Écritures, il en conclut que les théologiens ne saisissaient pas le sens exact de ces passages. Comme il l’écrit lui-même, “deux vérités ne peuvent jamais se contredire”. Il sentait qu’il n’y avait pas contradiction entre la rigoureuse terminologie de la science et le langage simple de la Bible. C’est ainsi que les théologiens, non contents de rejeter les découvertes de Galilée, passaient à côté du sens réel des expressions bibliques en question. C’est ce que nous pouvons appeler une interprétation abusive. On peut raisonnablement penser que Dieu ait laissé faire une période de confusion, dans un but très particulier, comme on peut le considérer dans la seconde lettre de saint Paul aux Thessaloniciens, versets 11 et 12, où nous lisons : «De sorte que Dieu laisse aller vers eux une opération d’égarement, pour qu’ils se mettent à croire au mensonge, afin qu’ils soient tous jugés parce qu’ils n’ont pas cru à la vérité, mais ont pris plaisir à l’injustice» (Voir aussi : 1 Tim 4:1; 2 Tim 4:3; Prov 1:30 ; Rom 1:18-19; Jude 3-4 ).

Mais le simple fait d’utiliser des textes situés en différents endroits de la Bible revient-il à interpréter les Écritures à sa convenance? Cela voudrait-il dire alors que la Bible elle-même se prête à de nombreuses interprétations - chacune, somme toute, en valant bien une autre? On peut effectivement répondre par l’affirmative. Il est vrai que nombre de commentateurs bibliques sont enclins à interpréter les Écritures à la lumière de leur propre expérience.

Mais est-ce que ces interprétations se rapprochent de la pensée de l’auteur de la Bible?


Or celle-ci n’a qu’un seul Auteur,
YeHWaH (nom personnel de Dieu en hébreu), mais elle a, en revanche, une quarantaine de rédacteurs qui ne se contredisent jamais. Pas un d’entre eux ne dit tout ce qui peut l’être sur tel ou tel sujet. Pour comprendre la pensée de l’Auteur de la Bible sur un point précis, il faut donc rassembler la totalité des passages des Écritures qui s’y rapportent. Cela est spécialement vrai dans le cas des Écritures grecques chrétiennes qui éclairent et donnent une interprétation convenable des anciennes Écritures hébraïques. Ouvrez par exemple votre Bible au chapitre 9 de la lettre aux Romains. Elle montre de façon remarquable que Paul, un chrétien fidèle, utilisait la même méthode. Dans ce seul chapitre, il cite à 11 reprises d’autres parties des Écritures, assez pour pouvoir amener certains détracteurs à l’accuser de ‘piocher çà et là’ dans les Écritures. Commençant par le premier livre de la Bible, il saute au 39e, revient au 2e, cite ensuite le 28e, et conclut avec le 23e.


Paul, c’est évident, se serait fourvoyé s’il avait extrait des versets de leur contexte et en avait tordu le sens pour le faire correspondre à des idées personnelles, mais il s’en est bien gardé. Il semble, par contre, que parmi les premiers chrétiens certains soient tombés dans ce travers, car l’apôtre Pierre parle de “choses difficiles à comprendre, dont les gens sans instruction et mal affermis tordent le sens, comme ils le font aussi avec le reste des Écritures (...)” (2 Pierre 3:16). Par conséquent, bien qu’il puisse y avoir plusieurs interprétations des Écritures, il ne peut pas y en avoir qu’une qui soit en harmonie avec son Auteur.  Cela ne rejoint-il pas la pensée de Galilée?

Ils ne faut pas devenir égotistes au point d’estimer sa compréhension des Écritures supérieure à toute autre. Avez-vous remarqué en quoi les Béréens avaient des sentiments plus nobles? C’est qu’ils examinaient les Écritures avec empressement. “Chaque jour, Paul expliquait les Écritures en détail comme à Thessalonique. Mais les Béréens, au lieu de s’indigner de son interprétation nouvelle, examinaient (anakrinô signifie passer au crible, faire des recherches minutieuses et précises, comme lors d’un procès) les Écritures par eux-mêmes.

On peut facilement se méprendre sur le sens de “choses difficiles à comprendre”. C’est également vrai pour les œuvres d’écrivains célèbres, tel Shakespeare, dont les écrits font l’objet de diverses interprétations qui, manifestement, ne peuvent pas toutes être exactes. Rien d’étonnant donc à ce que la Bible ne fasse pas exception. Ainsi, il est vrai qu’une interprétation personnelle peut déformer le sens des Écritures.

Les nombreuses interprétations contradictoires qui divisent aujourd’hui ceux qui professent le christianisme ne sont pas imputables à l’Auteur de la Bible, pas plus qu’à ses rédacteurs. Étant prophètes de Dieu, “c’est portés par de l’esprit saint que [ces] hommes ont parlé de la part de Dieu”. (2 Pierre 1:20, 21.) Ce sont plutôt les lecteurs de la Bible qui n’obéissent pas à la direction de l’esprit saint en laissant à Dieu le soin d’interpréter lui-même sa Parole. Ce sont leurs propres conceptions qui les empêchent de discerner le sens des déclarations de l’Auteur de la Bible.

Je vous donne un point de départ, à vous d'approfondir. Que Dieu vous bénisse.
Merci à Dieu.

 

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Note 1 : on retrouve les citations de Paul en Romains, chapitre 9, versets 7 (Genèse 21:12), Rom 9:9 (Genèse 18:14), Rom 9:12 (Genèse 25:23), Rom 9:13 (Malachie 1:2, 3), Rom 9:15 (Exode 33:19), Rom 9:17 (Exode 9:16), Rom 9:25 (Osée 2:23), Rom 9:26 (Osée 1:10), Rom 9:27, 28 (Isaïe 10:22, 23), Rom 9:29 (Isaïe 1:9) et Rom 9:33 (Isaïe 28:16).

Note 2 : Pour toutes questions relatives à ce sujet, ou pour des fautes de syntaxe ou d'orthographe qui subsisteraient, n'hésitez pas à écrire.