L'histoire du peuple arabe

 

D’anciennes inscriptions assyriennes et babyloniennes font mention de diverses tribus d’Arabie. Ainsi, Salmanasar III cite “Gindibu du pays d’Arba [d’Arabie]”. On trouve les noms de “Zabibé” et “Samsi”, deux reines arabes, dans les inscriptions de Tiglath-Piléser III. Sargon II mentionne “Samsi, reine du pays d’Aribi [d’Arabie]” et “It’amra du pays de Saba’a”.

 

D’autres inscriptions cunéiformes font allusion aux Sabaïs, aux Nabaïtis, aux Qidris et aux Idibaïlis ainsi qu’aux Massaïs et aux Temaïs habitant la péninsule arabique (Voir aussi Gn 25:3, 13-15) .

 

En Arabie.

Selon l'Histoire, quatre royaumes importants prospérèrent en Arabie méridionale: les royaumes minéen et sabéen, ainsi que ceux de Katabân et d'Hadramaout.

 

Carte pour situer l'Arabie (géographie politique au IIIème siècle avant notre ère)

Autour de la Palestine.

Au cinquième siècle avant notre ère, la Palestine était sous l'influence de l'Arabie, comme en témoignent les références à "Guéschem l'Arabe" en Néhémie 2:19 et 6:1-7.

Le royaume des Himyarites, qui dominait l'Arabie méridionale vers 115 avant notre ère, avait pour capitale Zafar. Au nord, les Nabatéens (qui descendent peut-être du Nabaïoth de Genèse 25:13), dont la capitale, Pétra, était située dans les gorges d'Edom, devinrent puissants à partir du quatrième siècle avant notre ère. Ils étendirent ensuite leur domination sur la partie sud du Négueb ainsi que sur Moab et la Transjordanie. Ils régnèrent sur Damas pendant quelques années au cours du premier siècle avant notre ère puis au premier siècle de notre ère. Leur roi, Arétas IV (environ 9 av. n. è. à 40 de n. è.), est mentionné en II Corinthiens 11:32 à propos de la fuite de Paul hors de Damas, fuite décrite en Actes 9:23-25. Hérode Antipas prit pour femme la fille d'Arétas IV, qu'il répudia plus tard pour épouser Hérodiade (Marc 6:17).

Paul écrit qu'après sa conversion, il "est allé en Arabie, puis est revenu à Damas" (Gal. 1:17). Peut-être ce voyage l'a-t-il conduit dans le désert de Syrie, une région peu éloignée, bien que, par le terme Arabie, Paul ait pu entendre n'importe quelle autre partie de la péninsule portant ce nom.

Au premier siècle avant notre ère, Palmyre, au nord-est de Damas, commença à se développer et devint un important centre arabe. Avec le temps, elle supplanta même Pétra sur le plan commercial. L’influence culturelle de Palmyre et de sa reine était très important. La souveraine était belle, ambitieuse, douée de talents d'administratrice, rompue à l'art de la guerre et maîtrisait plusieurs langues; ses citoyens formaient un peuple intelligent. Il y avait des conditions favorables et un site propice à l’évangélisation. En 270 de notre ère, sous le règne de la reine Zénobie, l'armée de Palmyre occupa l'Égypte et rivalisa sérieusement avec Rome jusqu'à ce qu'elle soit vaincue par les Romains en 272 de n. è..

Après l'ère chrétienne.

Déjà bien avant l’an 214 de n. è., de nombreux Arabes s’étaient convertis au christianisme et une communauté arabe s’était organisée à Bostra autour de l'épiskopos Bérylle, qu’Origène chercha par la suite à ramener dans le droit chemin, tant les troubles qu’il causait était néfastes à la communauté chrétienne. Ce qui se fit au travers de synodes et de réunions en Arabie.

Sous le règne de Caracalla, le gouverneur romain d’Arabie eut la curiosité de s’instruire de la doctrine chrétienne. Il demanda au préfet d’Égypte Démétrius d’Alexandrie de lui envoyer Origène. Eusèbe raconte qu’Origène mena à bonne fin sa mission.

Dans le même temps (c’est ce qu’il est raisonnable de penser parce que cela est confirmé par des témoignages du IVème aux VIème siècles), les premiers chrétiens qui prêchaient aux Arabes nomades allaient là où ils pouvaient les rencontrer, c’est-à-dire dans les caravansérails ou à proximité des ressources en eau. Les points d’eau constituaient des lieux de rassemblement importants, de nombreuses caravanes venaient s’y abreuver, d’autre part il y avait les conditions réunies pour effectuer le baptême, qui ne l’oublions pas, se faisait à l’origine par immersion (ce qui nécessitait beaucoup d'eau, or dans le désert ou les régions arides, l'eau est un bien précieux).

Du Vème au VIème siècles, des conversions massives d’Arabes Ghassanides, Lakhimides, Kindiles ainsi que des tribus arabes de la Syrie Mésopotamienne se firent. Peu après, de grands déplacements de tribus arabes nomades eurent lieu pour participer à de grands pèlerinages, comme par exemple ceux qui se firent autour de l’an 566 vers les environs d’Alep, au Jabal Simsân  .

Un prédicateur chrétien arabe nommé Ahoudemmeh, mort en 575, est allé évangéliser de nombreux peuples qui vivaient sous les tentes entre le Tigre et l’Euphrate. Il brisait les idoles et enseignait par de nombreux discours. Il fonda des congrégations et il instruisit le cœur des Arabes pour les incliner vers l’aumône aux pauvres, à tel point que l’aumône se répandit partout et en tous lieux. Ces tribus arabes étaient beaucoup plus zélées que les autres groupes chrétiens en ce qui concerne le jeûne et l’aumône.

Les peuples arabes de l'époque habitaient la Palestine, la Syrie, la Mésopotamie et une partie de la Perse. Avant Mohamed, des millions d’Arabes avaient été catéchisés (selon le christianisme de l'époque) au nom d’Allah, le seul vrai Dieu. Ils avaient appris les conceptions chrétiennes de ce temps là comme la prière, le jeûne, l’aumône, l’aide aux missionnaires.

Comme on peut le constater, le Nom d’Allah n’appartient donc pas d'abord aux musulmans mais aux Arabes chrétiens. De Sacy fait une remarque intéressante à ce sujet : "Mohamed [le] leur a emprunté, sans doute parce que lui-même l’employait dans sa jeunesse". Comme à cette époque le nom personnel de Dieu (hébreu Yehwah, arabe Yahwah) avait été remplacé par "Kurios" - Seigneur - "il était rendu par "Rabb" tout comme d’autres noms tels que Miséricordieux, Compatissant, Bon, etc. - Voir Psaume 86:15 ; 103:8; 111:4 ;145:8".

Le moine Marouta (565-649) avait même encouragé le port du voile chez la femme, tout particulièrement dans les lieux publics. Les récits historiques que nous avons de cette période montrent que davantage de foules effectuaient des pèlerinages, si bien qu'elles devenaient immenses. A tel point que des moines recherchaient de nouveaux lieux désertiques pour se recueillir, et ils y creusaient des puits.

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